Masaya à vélo bambou
Olivier - Géraldine - Amalia - Esteban - Gaspard

Pourquoi partir ?

Pourquoi partir alors que vous avez la chance d'avoir un travail qui vous passionne ? Une

maison ? Une famille ? Un jardin ?

Des questions que l'on peut comprendre. L'appel est bien plus fort que tout. Après certains événements difficiles de la vie ces dernières années, nous avons pris peur de ne pas pouvoir vivre certaines choses ensemble pendant que nous sommes tous là, peur de laisser passer cette possibilité de vivre autrement avant que nos 2 grands le soient trop pour le faire de leur côté, ou pas. Un moment clé a été ce jour ou nous nous sommes tous attablés et avons poser les choses. Nous avions besoin, pour aller de l'avant avec ce projet, que les enfants soient partie prenante et qu'ils soient 100% ok avec le fait de partir 2 ans. Ils ont eu le choix et si l'un avait dit non, nous ne serions pas partis. Puis, lorsque Ludo a appris qu’on envisageait un départ, il nous a écrit un message très touchant en nous faisant la demande de se joindre à nous. Nous avons rencontré ses parents et le courant a tout de suite passé, de manière très simple et naturelle. Les choses étaient claires pour tous et Ludo était tellement déterminé que pour nous c’était ok. L’énergie des jeunes serait donc renforcée, Ama et Este étaient encore plus motivés, un grand frère de plus. La relation d’amitié entre Ludo et Ama a toujours été fraternelle et cela a également compté. Nous avons senti une urgence à vivre pleinement et sans barrière en famille en se délestant de beaucoup. Beaucoup mais pas tout car nous avons nos vélos, nos bagages et nous transportons tout ce qui nous permet de vivre en autonomie. Se délester du matériel a débuté en faisant un tri dans notre maison, en gardant ce qui nous semble essentiel, en donnant ou jetant ce qui ne pouvait être donné.

S’alléger

A chaque étape de la préparation, nous étions trop dans le jus pour prendre conscience du poids dont nous nous délestions. Peut-être que cela viendra plus tard. On se réjouit dans tous les cas de retrouver une maison allégée à notre retour.

Ralentir

Après avoir vécu ces dernières années à un rythme effréné et ceci dû à différents événements dont le COVID lié à notre travail, des disparitions et des maladies de personnes proches, nous nous sommes rendus compte du besoin de revenir l’essentiel. Le temps passé avec nos enfants étaient devenus très limités. Nos journées étaient calculées à la minute afin que tout soit optimisé. Lever très tôt pour profiter que les enfants dorment pour travailler et coucher tard pour profiter d'être avec eux un moment une fois rentrés et entre 2, une succession d'événements placés les uns après les autres, comme un Tetris afin qu'aucun espace vide se soit *perdu*. Le besoin de ralentir ce rythme est devenu une urgence. Un pied déjà dans le vide, il nous fallait partir pour réussir à le faire. Incapables de ralentir en restant. Ralentir pour renouer avec le lien humain. Se re-trouver, se reconnecter à la nature. Le vélo permet ceci, l'éloge du voyage lent, des rencontres avec les peuples, de traverser des endroits reculés, de se retrouver.

Apprentissage par le vécu

Il nous tient à coeur de pouvoir offrir à nos enfants un apprentissage par l’expérience, par le vécu direct. Lien avec les populations, partages, apprentissages sur les lieux tout cela qui permet de faire sens avec leur vie. Cela concerne autant les aspects sociologiques, humains, émotionnels, géographiques, scientifiques et tant d’autres. L’école de la vie, en la vivant en temps réel. Nous espérons que cela puisse faire grandir leur conscience écologique, la nécessité de vivre ensemble et non de vivre le chacun pour soi. La planète que nous leur léguons ne sera pas facile à apprivoiser. De nombreux défis sont devant eux, devant nous et il est urgent d’y faire face, sans attendre.

Vous en avez du courage !

Nous l'avons souvent entendue cette phrase lorsque certain-es nous questionnaient sur le départ. Le mot courage n'a jamais été adéquat selon nous. N'est-il pas plus courageux de rester ? De nombreuses personnes sont venues nous questionner, intéressées et nous ont encourager à aller de l’avant avec ce projet. Merci à chacune d’elles. Nous avons senti que tout était aligné.

2 ans sabbatiques, c’est n’importe quoi!

Des remarques, critiques médisantes sont parvenues à nos oreilles toujours de manière indirecte. De la jalousie disaient certains, mais jaloux de quoi ? Se délester également de cela, des médisances… Lors de notre dernière aventure, nous tenions le discours que 99% des gens sur notre planète étaient bons. Nous gardons cela en tête. Merci les ami-es pour votre soutien ! Nous avons eu la chance de pouvoir compter sur nos proches (même sur celles et ceux qui vivent à plus de 1'000km) pour nos 2 dernières semaines avant le départ. Une fête avec un soleil autant dehors que dans la tête, avec des émotions qui font sortir les larmes et de l'aide pour la toute dernière semaine pour les nettoyages de la maison. MERCI la famille, les ami-es ! Sans vous, le départ n'aurait pas eu la même couleur. Entre la fin de l'école et les préparatifs du départ, nous avons terminé la veille à 22h30. Pas le temps de se poser, le lendemain c'est go.
Masaya à vélo bambou
Olivier - Géraldine - Amalia - Esteban - Gaspard

Pourquoi partir ?

Pourquoi partir alors que vous avez la

chance d'avoir un travail qui vous

passionne ? Une maison ? Une famille

? Un jardin ?

Des questions que l'on peut comprendre. L'appel est bien plus fort que tout. Après certains événements difficiles de la vie ces dernières années, nous avons pris peur de ne pas pouvoir vivre certaines choses ensemble pendant que nous sommes tous là, peur de laisser passer cette possibilité de vivre autrement avant que nos 2 grands le soient trop pour le faire de leur côté, ou pas. Un moment clé a été ce jour ou nous nous sommes tous attablés et avons poser les choses. Nous avions besoin, pour aller de l'avant avec ce projet, que les enfants soient partie prenante et qu'ils soient 100% ok avec le fait de partir 2 ans. Ils ont eu le choix et si l'un avait dit non, nous ne serions pas partis. Puis, lorsque Ludo a appris qu’on envisageait un départ, il nous a écrit un message très touchant en nous faisant la demande de se joindre à nous. Nous avons rencontré ses parents et le courant a tout de suite passé, de manière très simple et naturelle. Les choses étaient claires pour tous et Ludo était tellement déterminé que pour nous c’était ok. L’énergie des jeunes serait donc renforcée, Ama et Este étaient encore plus motivés, un grand frère de plus. La relation d’amitié entre Ludo et Ama a toujours été fraternelle et cela a également compté. Nous avons senti une urgence à vivre pleinement et sans barrière en famille en se délestant de beaucoup. Beaucoup mais pas tout car nous avons nos vélos, nos bagages et nous transportons tout ce qui nous permet de vivre en autonomie. Se délester du matériel a débuté en faisant un tri dans notre maison, en gardant ce qui nous semble essentiel, en donnant ou jetant ce qui ne pouvait être donné.

S’alléger

A chaque étape de la préparation, nous étions trop dans le jus pour prendre conscience du poids dont nous nous délestions. Peut-être que cela viendra plus tard. On se réjouit dans tous les cas de retrouver une maison allégée à notre retour.

Ralentir

Après avoir vécu ces dernières années à un rythme effréné et ceci dû à différents événements dont le COVID lié à notre travail, des disparitions et des maladies de personnes proches, nous nous sommes rendus compte du besoin de revenir l’essentiel. Le temps passé avec nos enfants étaient devenus très limités. Nos journées étaient calculées à la minute afin que tout soit optimisé. Lever très tôt pour profiter que les enfants dorment pour travailler et coucher tard pour profiter d'être avec eux un moment une fois rentrés et entre 2, une succession d'événements placés les uns après les autres, comme un Tetris afin qu'aucun espace vide se soit *perdu*. Le besoin de ralentir ce rythme est devenu une urgence. Un pied déjà dans le vide, il nous fallait partir pour réussir à le faire. Incapables de ralentir en restant. Ralentir pour renouer avec le lien humain. Se re-trouver, se reconnecter à la nature. Le vélo permet ceci, l'éloge du voyage lent, des rencontres avec les peuples, de traverser des endroits reculés, de se retrouver.

Apprentissage par le vécu

Il nous tient à coeur de pouvoir offrir à nos enfants un apprentissage par l’expérience, par le vécu direct. Lien avec les populations, partages, apprentissages sur les lieux tout cela qui permet de faire sens avec leur vie. Cela concerne autant les aspects sociologiques, humains, émotionnels, géographiques, scientifiques et tant d’autres. L’école de la vie, en la vivant en temps réel. Nous espérons que cela puisse faire grandir leur conscience écologique, la nécessité de vivre ensemble et non de vivre le chacun pour soi. La planète que nous leur léguons ne sera pas facile à apprivoiser. De nombreux défis sont devant eux, devant nous et il est urgent d’y faire face, sans attendre.

Vous en avez du courage !

Nous l'avons souvent entendue cette phrase lorsque certain-es nous questionnaient sur le départ. Le mot courage n'a jamais été adéquat selon nous. N'est-il pas plus courageux de rester ? De nombreuses personnes sont venues nous questionner, intéressées et nous ont encourager à aller de l’avant avec ce projet. Merci à chacune d’elles. Nous avons senti que tout était aligné.

2 ans sabbatiques, c’est n’importe

quoi!

Des remarques, critiques médisantes sont parvenues à nos oreilles toujours de manière indirecte. De la jalousie disaient certains, mais jaloux de quoi ? Se délester également de cela, des médisances… Lors de notre dernière aventure, nous tenions le discours que 99% des gens sur notre planète étaient bons. Nous gardons cela en tête. Merci les ami-es pour votre soutien ! Nous avons eu la chance de pouvoir compter sur nos proches (même sur celles et ceux qui vivent à plus de 1'000km) pour nos 2 dernières semaines avant le départ. Une fête avec un soleil autant dehors que dans la tête, avec des émotions qui font sortir les larmes et de l'aide pour la toute dernière semaine pour les nettoyages de la maison. MERCI la famille, les ami-es ! Sans vous, le départ n'aurait pas eu la même couleur. Entre la fin de l'école et les préparatifs du départ, nous avons terminé la veille à 22h30. Pas le temps de se poser, le lendemain c'est go.