•Bolivia : Tupiza•4 jours en jeep dans le Sud-Est LipezoQuetena ChicooAscension du volcan Uturuncu▪Récit par les jeunesoGuadalupe et Ciudad RomaoRio Seco et Cañon TutayoTupiza - 20 June 2023 - 7° - 94 km / 800m+ et 1290m-Nous ne partons pas avant 10h, froid glacial oblige...Passage de la frontière très rapide. Le barrage routier y est peut-être pour quelque chose.Jolie étape, surtout les 20 derniers km avant Tupiza. Nous sillonons dans une vallée étroite magnifique, seul bémol : un vent de face à décorner les bœufs. Très peu de véhicules sur la route (barrage routier ?).Nous restons quelques jours à Tupiza afin de poser la suite. Grosse difficulté en Bolivie: retirer de l'argent. Aucune carte ne fonctionne à part la Visa (donc avec frais). Sean, un autre voyageur à vélo irlandais que nous suivons à 1 jour près depuis Tilcara se voit contraint de retourner en Argentine et de dérouter complètement dans ses plans. Nous peinons à retirer de l'argent mais avons par chance une Visa de secours... Sean refuse qu'on l'aide par un virement et préfère rebrousser chemin ce qui lui permettra de quitter la rudesse de l'altitude et du froid d'ici 3 semaines.Après une discussion animée avec nos jeunes losque nous étions au Chili, nous avions reposé chacun nos objectifs et avons dû quelque peu adapter le tracé initial. On est trop "sauvage" pour eux... C'est pour cela que nous avons opté pour la route jusqu'à Tupiza. On évitera le "ripio" que nous avions pris il y a 9 ans.De plus, le camping est très difficile avec la vague de froid qui sévit. On est gelé jusqu'à midi. Les locaux rencontrés ont de la peine à comprendre qu'on se déplace à vélo dans ce froid rude.Tupiza, où nous retrouvons des tuk-tuk, étant à 2'850m, nous permet de profiter de températures plus clémentes.Quetena ChicoPar Esteban : Nous sommes partis faire un tour dans un coin paumé de la Bolivie. C'était bien. On a pu découvrir un endroit qu'on ne connaissait pas. On est passé dans beaucoup de villages pauvres où il y avait très peu de choses mais c'était intéressant de voir comment les gens y vivent.Ascension du volcan Uturuncu : 6’020 m« ¡ Vive hoy !¡ Arriesga hoy !¡ Hazlo hoy !¡ No te dejes morir lentamente !¡ NO TE IMPIDAS SER FELIZ !»Ce volcan est considéré comme un T3 et un 6’000 le plus abordable du coin. Cependant, nous n’y sommes pas partis comme des têtes brûlées, surtout avec Gaspard. Tout était réfléchi.Nous ne voulons en aucun cas banaliser la haute montagne ! Il faut être préparé, vigilants et prêts à rebrousser chemin. Voici les conditions que nous avons réunies pour nous y lancer : - Nos jeunes sont clairement acclimatés à des altitudes de plus de 4’000 m. Nous y faisons du sport, nous y dormons depuis plusieurs semaines. - Nos jeunes sont dans un état physique excellent et sont à vélo depuis 1 an. - Il était possible de rebrousser chemin à tout moment et une bonbonne d’oxygène se trouvait dans la jeep en cas de besoin. - Nous étions accompagnés d’un guide qui nous a donné son feu vert et qui a effectué cette ascension plus de 280 fois ! - Nous sommes tous pugnaces mais savons garder la tête froide et rester humbles face à la montage et aux différents signes qu’elle nous donne. Nous étions prêts à renoncer si des symptômes persistaient malgré les pauses. Cette expédition nous a permis de remettre en avant notre Masaya (más allá, qui vient d’une discussion avec un Bolivien il y a de nombreuses années et qui nous avait dit la phrase tant courue ici : Hasta el infinito, y más allá). Par Amalia : Nous avons gravi le Volcan Uturuncu, nous sommes tous arrivés au sommet ! A plus de 6’000 mètres d’altitude, c’était la première fois que je suis montée si haut. Ça été plus difficile pour certains que pour d’autres : maux de tête, difficultés à respirer, nausées, nous devions nous arrêter toutes les minutes pour reprendre notre souffle même en faisant des minis pas… Personne n’a rencontré de trop gros problèmes au point de devoir rebrousser chemin, nous avons tous donné le meilleur de nous-mêmes et c’est grâce à la persévérance et l’entraide que nous y sommes arrivés. Notre guide était très gentil et bienveillant, il nous motivait tous beaucoup et sans lui nous n’y seront probablement pas arrivés. Parfois des odeurs de souffre se faisaient sentîr très fort. Il ne valait mieux pas respirer trop dans ces moments car ça contribuait aux maux de tête en plus de l’altitude. Une fois arrivés au sommet, nous avons eu la chance d’avoir du soleil pour nous réchauffer en-haut de ces 6’000 mètres et de contempler cette vue sur 360 degrés. Les Andes à perte de vue… nous étions entourés de montagnes, de lagunes et de volcans. Pas même une petite habitation visible, nous étions bel et bien seuls au monde… ce qui n’est pas ce que je préfère honnêtement… mais l’expérience en valait le coup et je suis fière d’y être arrivé !Ci-dessous : concoction de pupusa, plante qui pousse à + de 5’000m et qui aide pour les maux d’altitude.Par Ludovic : L’idée d’escalader ce volcan m’est tout de suite paru une opportunité de rendre fier mes parents. Nous sommes une famille assez pudique et ne divulguons pas facilement nos émotions. Je ne les ai jamais entendu me dire « je t’aime » ou encore « bravo, je suis fier de toi ». C’est ça, et seulement pour ça que je voulais arriver en haut. Je voulais entendre mes parents me le dire UNE fois dans ma vie. Malgré la fatigue et le manque d’oxygène, j’y suis arrivé. Je repensais aux personnes en primaire me traitant de gros et qui se moquaient de moi. Je les remercie grandement, car aujourd’hui leurs remarques et leurs moqueries me donnent de la force et me permettent d’aller au-delà de mes limites. Et enfin, merci la vie. Quand je fais une rétrospective de ce voyage et de ce qu’il m’a apporté, c’est juste énorme. Vivez pour VOUS pas pour les autres, faites de votre vie, un rêve.Ce sommet, je le dédie à ma grand-maman, Mami, qui sera parti rejoindre les étoiles avant mon retour. Vivez, Rigolez et enfin Profitez de vos proches. asPar Esteban : On a gravi un volcan qui fait plus de 6’000 m d'altitude. Au début j'ai un peu eu de la peine à cause de ma respiration car je ne respirais pas suffisamment bien. J’ai vu tout noir pendant 2 minutes. J’ai dû m’arrêter. Ma maman était avec moi. J’ai pris un peu de la coca car ça aide et après j’allais mieux. Nous avons gravi le volcan avec Gaspard. C’était un peu galère car lui ne pouvait pas tellement marcher à cause de l’altitude du coup mon père l’a porté sur ses épaules un bon bout. Ce n’est pas du tout un volcan technique, il est assez simple à gravir. Le seul petit problème c’est la respiration à cause de l’altitudePour le récit de Gaspard, c’est dans son journal. L'Uturuncu culmine à 6 020 mètres d'altitude (et non à 6’008 comme l’indique Wikipédia, parole de notre guide… et confirmation de notre GPS, 6’019 pour être précis). Des signes d'activité comme des fumerolles de souffre que nous avons tenté d’éviter de respirer et de fréquents séismes se feraient ressentir. Ce volcan est très isolé. Aucune difficulté technique (pas de crampons, piolets, …), la seule difficulté réside dans la haute altitude. Après l’ascension, nous nous arrêtons à la Laguna Celeste pour l’almuerzo. Par Esteban : Nous n’avions pas beaucoup de choses ces jours. Nous n’avions pas de douche pendant 3 jours, pas de réseau et pas de chauffage. Les chambres étaient très mal isolées. Nous dormions habillés dans notre sac de couchage. Un soir nous n’avions pas d’électricité non plus. Nous mangions des plats préparés par des gens de là-bas. C’était bon. On mangeait souvent la même chose mais puisque c’était que trois jours ça allait encore. Cidudad Roma : un coin très peu visité. Il a été mis en avant il y a quelques années par un Suisse.ASDFDes instestins de lamas sont déshydratés pour être ensuite consommés à notre hospedaje à Guadalupe. Toujours par Esteban : Nous avons également découvert des cayons. C’était très bien. On avait pour nous accompagner un guide super gentil et bienveillant, Willmer. Esteban toujours : Mon impression finale c’est que nous avons appris beaucoup de choses. Toutes les personnes étaient bienveillantes. Mon seul point négatif est que nous avions vraiment beaucoup de temps de jeep. On avait 5-6h par jour et aussi que nous avions très peu d’hygiène mais je trouve que c’est une expérience à vivre.
•Bolivia : Tupiza•4 jours en jeep dans le Sud-Est LipezoQuetena ChicooAscension du volcan Uturuncu▪Récit par les jeunesoGuadalupe et Ciudad RomaoRio Seco et Cañon TutayoTupiza - 20 June 2023 - 7° - 94 km / 800m+ et 1290m-Nous ne partons pas avant 10h, froid glacial oblige...Passage de la frontière très rapide. Le barrage routier y est peut-être pour quelque chose.Jolie étape, surtout les 20 derniers km avant Tupiza. Nous sillonons dans une vallée étroite magnifique, seul bémol : un vent de face à décorner les bœufs. Très peu de véhicules sur la route (barrage routier ?).Nous restons quelques jours à Tupiza afin de poser la suite. Grosse difficulté en Bolivie: retirer de l'argent. Aucune carte ne fonctionne à part la Visa (donc avec frais). Sean, un autre voyageur à vélo irlandais que nous suivons à 1 jour près depuis Tilcara se voit contraint de retourner en Argentine et de dérouter complètement dans ses plans. Nous peinons à retirer de l'argent mais avons par chance une Visa de secours... Sean refuse qu'on l'aide par un virement et préfère rebrousser chemin ce qui lui permettra de quitter la rudesse de l'altitude et du froid d'ici 3 semaines.Après une discussion animée avec nos jeunes losque nous étions au Chili, nous avions reposé chacun nos objectifs et avons dû quelque peu adapter le tracé initial. On est trop "sauvage" pour eux... C'est pour cela que nous avons opté pour la route jusqu'à Tupiza. On évitera le "ripio" que nous avions pris il y a 9 ans.De plus, le camping est très difficile avec la vague de froid qui sévit. On est gelé jusqu'à midi. Les locaux rencontrés ont de la peine à comprendre qu'on se déplace à vélo dans ce froid rude.Tupiza, où nous retrouvons des tuk-tuk, étant à 2'850m, nous permet de profiter de températures plus clémentes.Par Esteban : Nous sommes partis faire un tour dans un coin paumé de la Bolivie. C'était bien. On a pu découvrir un endroit qu'on ne connaissait pas. On est passé dans beaucoup de villages pauvres où il y avait très peu de choses mais c'était intéressant de voir comment les gens y vivent.Ascension du volcan Uturuncu : 6’020 m« ¡ Vive hoy !¡ Arriesga hoy !¡ Hazlo hoy !¡ No te dejes morir lentamente !¡ NO TE IMPIDAS SER FELIZ !»Ce volcan est considéré comme un T3 et un 6’000 le plus abordable du coin. Cependant, nous n’y sommes pas partis comme des têtes brûlées, surtout avec Gaspard. Tout était réfléchi. Nous ne voulons en aucun cas banaliser la haute montagne ! Il faut être préparé, vigilants et prêts à rebrousser chemin. Voici les conditions que nous avons réunies pour nous y lancer : - Nos jeunes sont clairement acclimatés à des altitudes de plus de 4’000 m. Nous y faisons du sport, nous y dormons depuis plusieurs semaines. - Nos jeunes sont dans un état physique excellent et sont à vélo depuis 1 an. - Il était possible de rebrousser chemin à tout moment et une bonbonne d’oxygène se trouvait dans la jeep en cas de besoin. - Nous étions accompagnés d’un guide qui nous a donné son feu vert et qui a effectué cette ascension plus de 280 fois ! - Nous sommes tous pugnaces mais savons garder la tête froide et rester humbles face à la montage et aux différents signes qu’elle nous donne. Nous étions prêts à renoncer si des symptômes persistaient malgré les pauses. Cette expédition nous a permis de remettre en avant notre Masaya (más allá, qui vient d’une discussion avec un Bolivien il y a de nombreuses années et qui nous avait dit la phrase tant courue ici : Hasta el infinito, y más allá). Par Amalia : Nous avons gravi le Volcan Uturuncu, nous sommes tous arrivés au sommet ! A plus de 6’000 mètres d’altitude, c’était la première fois que je suis montée si haut. Ça été plus difficile pour certains que pour d’autres : maux de tête, difficultés à respirer, nausées, nous devions nous arrêter toutes les minutes pour reprendre notre souffle même en faisant des minis pas… Personne n’a rencontré de trop gros problèmes au point de devoir rebrousser chemin, nous avons tous donné le meilleur de nous-mêmes et c’est grâce à la persévérance et l’entraide que nous y sommes arrivés. Notre guide était très gentil et bienveillant, il nous motivait tous beaucoup et sans lui nous n’y seront probablement pas arrivés. Parfois des odeurs de souffre se faisaient sentîr très fort. Il ne valait mieux pas respirer trop dans ces moments car ça contribuait aux maux de tête en plus de l’altitude. Une fois arrivés au sommet, nous avons eu la chance d’avoir du soleil pour nous réchauffer en-haut de ces 6’000 mètres et de contempler cette vue sur 360 degrés. Les Andes à perte de vue… nous étions entourés de montagnes, de lagunes et de volcans. Pas même une petite habitation visible, nous étions bel et bien seuls au monde… ce qui n’est pas ce que je préfère honnêtement… mais l’expérience en valait le coup et je suis fière d’y être arrivé !Concoction de pupusa, plantequi pousse à +de 5’000m et quiaide pour les maux d’altitude. Par Ludovic : L’idée d’escalader ce volcan m’est tout de suite paru une opportunité de rendre fier mes parents. Nous sommes une famille assez pudique et ne divulguons pas facilement nos émotions. Je ne les ai jamais entendu me dire « je t’aime » ou encore « bravo, je suis fier de toi ». C’est ça, et seulement pour ça que je voulais arriver en haut. Je voulais entendre mes parents me le dire UNE fois dans ma vie. Malgré la fatigue et le manque d’oxygène, j’y suis arrivé. Je repensais aux personnes en primaire me traitant de gros et qui se moquaient de moi. Je les remercie grandement, car aujourd’hui leurs remarques et leurs moqueries me donnent de la force et me permettent d’aller au-delà de mes limites. Et enfin, merci la vie. Quand je fais une rétrospective de ce voyage et de ce qu’il m’a apporté, c’est juste énorme. Vivez pour VOUS pas pour les autres, faites de votre vie, un rêve.Ce sommet, je le dédie à ma grand-maman, Mami, qui sera parti rejoindre les étoiles avant mon retour. Vivez, Rigolez et enfin Profitez de vos proches. Par Esteban : On a gravi un volcan qui fait plus de 6’000 m d'altitude. Au début j'ai un peu eu de la peine à cause de ma respiration car je ne respirais pas suffisamment bien. J’ai vu tout noir pendant 2 minutes. J’ai dû m’arrêter. Ma maman était avec moi. J’ai pris un peu de la coca car ça aide et après j’allais mieux. Nous avons gravi le volcan avec Gaspard. C’était un peu galère car lui ne pouvait pas tellement marcher à cause de l’altitude du coup mon père l’a porté sur ses épaules un bon bout. Ce n’est pas du tout un volcan technique, il est assez simple à gravir. Le seul petit problème c’est la respiration à cause de l’altitude.Pour le récit de Gaspard, c’est dans son journal. L'Uturuncu culmine à 6 020 mètres d'altitude (et non à 6’008 comme l’indique Wikipédia, parole de notre guide… et confirmation de notre GPS, 6’019 pour être précis). Des signes d'activité comme des fumerolles de souffre que nous avons tenté d’éviter de respirer et de fréquents séismes se feraient ressentir. Ce volcan est très isolé. Aucune difficulté technique (pas de crampons, piolets, …), la seule difficulté réside dans la haute altitude. Après l’ascension, nous nous arrêtons à la Laguna Celeste pour l’almuerzo. Par Esteban : Nous n’avions pas beaucoup de choses ces jours. Nous n’avions pas de douche pendant 3 jours, pas de réseau et pas de chauffage. Les chambres étaient très mal isolées. Nous dormions habillés dans notre sac de couchage. Un soir nous n’avions pas d’électricité non plus. Nous mangions des plats préparés par des gens de là-bas. C’était bon. On mangeait souvent la même chose mais puisque c’était que trois jours ça allait encore. Cidudad Roma : un coin très peu visité. Il a été mis en avant il y a quelques années par un Suisse.Des instestins de lamas sont déshydratés pour être ensuite consommés à notre hospedaje à Guadalupe.Toujours par Esteban : Nous avons également découvert des cayons. C’était très bien. On avait pour nous accompagner un guide super gentil et bienveillant, Willmer. Esteban toujours : Mon impression finale c’est que nous avons appris beaucoup de choses. Toutes les personnes étaient bienveillantes. Mon seul point négatif est que nous avions vraiment beaucoup de temps de jeep. On avait 5-6h par jour et aussi que nous avions très peu d’hygiène mais je trouve que c’est une expérience à vivre.