Masaya à vélo bambou
Olivier - Géraldine - Amalia - Esteban - Gaspard

Colombie (5ème partie)

Coveñas Maria La Baja En route pour Carthagène Cartagena Que chimba Colombia ! lCoveñas • 11 janvier 2024 • 35° 96 km/ 460m+ et 490m- Nous partons tôt le matin pour profiter de rouler quelque temps sous des températures plus convenables. A partir de 8h41, ça devient suffocant. Lors de la pause de midi, la patronne d'un petit troquet au bord de la route nous sert une jarre de jus de maracuya (fruit de la passion) de 4 litres ! Raph est parti devant et ne nous a pas vus nous arrêter. On la boira les 5 et partirons le ventre trop plein, mais c'est tellement bon... Nous y voilà, au bord de la mer des Caraïbes ! Nous y restons + d'une semaine avant d'effectuer nos 2 dernières étapes en Amérique du Sud pour rejoindre Cartagena. L'eau de la mer est tellement chaude qu'elle ne nous rafraîchit pas (on sait que c'est un peu gonflé d'oser dire ça alors qu'en Suisse vous vous les caillés... mais on se doit d'être factuel☺). On ralentit encore plus, on savoure ces moments en pleine conscience. Nous logeons chez Diana et Alfonso qui ont 3 cabanes à disposition, au bord de l'eau. Magnifique, un coin de paradis. Diana et Alfonso sont d'une très grande gentillesse. (Cabañas La Cuchita Reg Nal Tur 61621) Lorsqu'on se balade le long de la mer, on se rend compte de la quantité de villas abandonnées. Nous apprenons que ce sont des constructions des narcos. Personne ne sait si ces logements appartiennent encore à quelqu'un ou non, personne n'ose non plus y accéder au cas où le propriétaire serait encore en vie. Un coin de paradis gardé. Maria La Baja • 19 janvier 2024 • 33° 86 km / 250m+ et 260m- Nous partons avec regret de chez Diana et Alfonso tant nous y étions bien et l'étape du jour se fait sans surprise sous une très lourde chaleur. Nous rencontrons 2 cyclo-voyageurs en sens inverse. Javiera est chilienne et Robert est vénézuélien. Ils ont parcouru l'Amérique du Sud. Javiera a également une sacoche fabriquée par Geovanni! Cette fois, c'est à mon tour (Gg) d'avoir un accident. Je n'avais rien eu jusque-là et il faudra l'avant- dernière étape en Amérique du Sud pour faire une frayeur à Olivier qui a bien cru que le vélo s'était brisé. Pour lui, en voyant le timon coincé dans la roue, il dit de suite que c'était terminé, le choc ayant été trop fort, il me faudra prendre un bus, le vélo n'a pas pu tenir. A une vitesse de 24 km/h, la charrette s'est décrochée. L'ayant amarrée la veille en n'étant pas sûre si j'allais utiliser le vélo à vide pour faire les courses, j'ai probablement oublié de mettre la sécurité. Le timon est complètement entré dans la roue. Résultat : un gros choc, 5 rayons pulvérisés, 3 pliés et seulement deux genoux entamés et des contusions me concernant. Je me rends profondément compte que mon étoile (merci à toi de là-haut) était avec moi. Aucun véhicule n'était à ma hauteur à ce moment précis. Si un camion ou autre l'était, j'aurais terminé dessous. MacGyver change les rayons, vérifie le tout et se dit que c'était le test extrême pour voir si le vélo bambou tenait, et je peux le confirmer, c'est du solide ! On mange dans une gargotte où le gars qui nous sert les plats porte un gros collier à l'effigie de Pablo Escobar, ainsi qu'une casquette avec son visage en grand et "El Patron" noté sur le côté... et en plus il se prénomme... Pablo ! La suite de l'étape se fera difficilement pour Raph qui subit une insolation éclair et qui vomit en jets. Il termine tout de même l'étape, blanc, mais il tient bon. Nous dormons dans le village de Maria la Baja où l'électricité ne tient pas. En route pour Carthagène • 19 janvier 2024 • 33° Jose 24 ans Isabel 24 ans Willian 3 ans Eri 29 ans Eli Angele 5 ans Eli Einer 3 ans Ils reviennent de Bolivie où ils espéraient trouver une vie plus agréable. Cela fait plusieurs semaines qu'ils remontent pour atteindre Cartagena où ils s'arrêteront pour tenter d'y rester. Les jeunes enfants sont d'un courage et d'une force admirables. Le soleil tape fort et ils poursuivent leur route sans broncher. Nous leur laissons un sac de fruits, des vêtements et des chaussures pour enfant. Grâce aux dons, nous leur transmettons 110 Chf. Leur réaction est une explosion de joie. Ils sont très reconnaissants et remercient toutes les personnes qui ont donné et qui permettent que leurs prochains jours soient plus sereins. Fuerza ! --- 2 CHF = 1 repas 5 CHF = un trajet en bus, des heures à pied en moins 10 CHF = quelques jours sans souci pour se nourrir 50 CHF = 1 semaine plus simple à vivre --- Un immense merci à toutes les personnes qui ont déjà versé un don pour les migrants. Chaque goutte d'eau compte est leur permet d'avoir du répit dans leur parcours. - Don pour les migrants Vénézuéliens ou les personnes dans le besoin Twint au 079 611 39 92 (Gg) (sera transmis entièrement aux nombreux migrants ou aux personnes qui ont besoin d'un soutien) Cartagena • 20 janvier 2024 • 32° 78 km / 310m+ et 320m- Nous partons à nouveau très tôt pour rouler le plus possible sous des températures supportables. On se rend compte que c'est notre dernière étape à vélo en Amérique du Sud, la nostalgie nous gagne encore plus. Lors d'une pause à une station essence, un gars sur une moto fait de grands signes à Este pour lui demander d'échanger son maillot. C'est en sueur qu'ils enlèvent pour l'un le maillot de Cartagena et pour l'autre celui de Cristiano Ronaldo. Le gars repart sur sa moto, heureux. Nous traversons Carthagène et prenons conscience de sa modernité en voyant les buildings. Nous logeons la première partie de notre séjour au bord de la mer, dans un quartier plus pauvre et hors du tourisme. C'est là que nous paquetons les vélos. Malgré s'y être pris bien en avance pour trouver des cartons, le magasin qui avait promis nous en mettre de côté nous laissera les mains vides le jour venu. Nous passons dans différents magasins de vélos mais rien. Finalement Olive décide d'acheter des plaques de carton de 1m sur 1m et de les coller. Il réalise précisément les plans pour les vélos et d'autres pour les charrettes. Gaspard et Esteban s'occupent du collage et suivent les instructions. Raph, Ama et moi nettoyons les vélos et charrettes et les démontons, rythmés par la musique à coin de la gargote d'à côté. Il nous faudra 3 jours bien remplis, sans prendre le temps de se baigner, pour arriver à la fin du paquetage. Nous pesons chaque carton afin qu'il ne dépasse pas le poids maximal. Ama subit une greffe de gencive qui je peut pas + attendre. On ne fait pas que les révisions des vélos... Avant-dernier step en Amérique du Sud • 28 janvier 2024 • 32° Nous passons quelques jours dans un autre quartier, très touristique celui-ci, Bocagrande. Pour rester au plus proche de notre budget, nous nous installons dans un appartement qui se situe au 41e étage : vue imprenable avec une drôle sensation de vertige. Nous prenons le temps de nous baigner, d'admirer les couchers de soleil sans musique, dans le calme. Tous les matins je me lève tôt pour sortir avec Cuzco. La vie aux aurores et passionnante. Les pêcheurs reviennent les paniers chargés et les poissons sont sitôt découpés au retour. Les plages se remplissent et tout le calme s'évapore. Nous déambulons dans la vieille ville. Bastion du royaume d'Espagne pendant plus de 3 siècles, Carthagène fut un important centre de traite des esclaves. Elle possède d'importantes fortifications avec un des systèmes les plus complets de fortifications militaires d'Amérique du Sud. A Après ces quelques que jours, il est temps pour Rapha de rentrer en Suisse. Les moments passés avec lui ont permis de changer la dynamique. Merci Rafa pour les bons moments partagés. Nous retournons 2 jours dans le quartier non touristique et avançons dans le scolaire au son de la musique des alentours. Ceci l'avant-dernier step en Amérique du Sud. Nous reprendrons Polarsteps lorsque nous aurons quitté l'Amérique latine en avril et que nous repartirons à vélo. Ce sera en Europe, pour le retour. D'ici-là, tous de bon à vous et vivez à fond (comme la musique en Colombie) ! Que chimba Colombia• 30 janvier 2024 • 32° Végétation luxuriante : c'est un des aspects des plus spectaculaires que nous garderons en mémoire de la Colombie. Les paysages de la zone du café sont à couper le souffle. La nourriture nous a offert quelques découvertes : arepas (galettes de maïs), patacones (galettes de banane plantain), jus d'avoine. Ce qui nous a marqué c'est la présence du fromage partout (dans les glaces, le cacao, les desserts, les pains,...). Nous avons apprécié les jarres servies avec le repas de midi, souvent de l'agua panela (jus de citron avec sucre de canne), les bandejas paisas avec les haricots rouges (cazuela de frijoles). Nous admirons le côté décomplexé de nombreuses femmes niveau vestimentaire. Quelle que soit leur physique, elles osent porter les vêtements qu'elles souhaitent. Quand une femme assume et se fiche du regard de l'autre, nous la trouvons belle. En Europe, difficile de faire ainsi sans que des regards jugeant soient posés. La chirurgie esthétique est bien présente comparé à ce que nous avons vu dans les autres pays traversés. Surtout au niveau des fesses que certaines femmes font augmenter jusqu'à ce que ça deviennent très proéminent parfois. Nous avons trouvé le comportement de certains hommes un peu lourd. Surtout lorsqu'ils croisaient Ama, de nombreuses remarques à voix haute lui ont été faites et cela sans retenue. Même lorsque nous étions derrière elle, ils nous regardaient en nous appelant suegro ou suegra (beau-père/belle-mère) en continuant à la regarder de manière très insistante. Les Colombiens ont le sens de la fête et de la musique à coin jusqu'à pas d'heure. Beaucoup de rires, de rassemblements festifs en fin de semaine et parfois en semaine aussi. Même à midi nous n'avons souvent pas pu discuter tellement le son était élevé. La Colombie n'est pas encore relevée des guérillas et du narcotrafic. Cependant le peuple rencontré, bien souvent encore très craintif, avance et se bouge pour que les conditions soient plus sereines et accueillantes. Nous avons été fortement touchés encore par nos rencontres avec les migrants dont leur force et leur courage nous remettent clairement en place et la réalité en face. Fuerza y respeto ! Les dénivelés ont été des plus importants du voyage (quand on aime on ne compte pas...). Sous des températures fraîches ou accablantes, la variation était très grande. Beaucoup de cyclo-voyageurs nous ont vendu la Colombie comme la meilleure expérience à vélo. Pour notre part, nous avons adore la variation et les dénivelés. Par contre nous avons trouvé les routes très (trop) fréquentées avec énormément de camions et peu d'alternatives. Gracias Colombia pour les rencontres, pour les échanges et pour tout ce que nous y avons vécu. C'était la première fois pour tous et nous sommes heureux d'y avoir pris le temps. -- Nous allons encore rencontrer des migrants et d'autres personnes dans le besoin. Si cela vous parle, n'hésitez pas. Nous vous donnerons un retour lors de la reprise à vélo. -- Liens pour soutenir les enfants des rues de Medellín via l'association Combos : https://gofund.me/c3ba71a1 - Don pour les migrants Vénézuéliens ou les personnes dans le besoin Twint au 079 611 39 92 (Gg) (sera transmis entièrement aux nombreux migrants que nous rencontrons ou aux personnes qui ont besoin d'un soutien)
Suite dans quelques semaines…
Masaya à vélo bambou
Olivier - Géraldine - Amalia - Esteban - Gaspard

Colombie (5ème partie)

Coveñas Maria La Baja En route pour Carthagène Cartagena Que chimba Colombia ! Coveñas • 11 janvier 2024 • 35° 96 km/ 460m+ et 490m- Nous partons tôt le matin pour profiter de rouler quelque temps sous des températures plus convenables. A partir de 8h41, ça devient suffocant. Lors de la pause de midi, la patronne d'un petit troquet au bord de la route nous sert une jarre de jus de maracuya (fruit de la passion) de 4 litres ! Raph est parti devant et ne nous a pas vus nous arrêter. On la boira les 5 et partirons le ventre trop plein, mais c'est tellement bon... Nous y voilà, au bord de la mer des Caraïbes ! Nous y restons + d'une semaine avant d'effectuer nos 2 dernières étapes en Amérique du Sud pour rejoindre Cartagena. L'eau de la mer est tellement chaude qu'elle ne nous rafraîchit pas (on sait que c'est un peu gonflé d'oser dire ça alors qu'en Suisse vous vous les caillés... mais on se doit d'être factuel☺). On ralentit encore plus, on savoure ces moments en pleine conscience. Nous logeons chez Diana et Alfonso qui ont 3 cabanes à disposition, au bord de l'eau. Magnifique, un coin de paradis. Diana et Alfonso sont d'une très grande gentillesse. (Cabañas La Cuchita Reg Nal Tur 61621) Lorsqu'on se balade le long de la mer, on se rend compte de la quantité de villas abandonnées. Nous apprenons que ce sont des constructions des narcos. Personne ne sait si ces logements appartiennent encore à quelqu'un ou non, personne n'ose non plus y accéder au cas où le propriétaire serait encore en vie. Un coin de paradis gardé. Maria La Baja • 19 janvier 2024 • 33° 86 km / 250m+ et 260m- Nous partons avec regret de chez Diana et Alfonso tant nous y étions bien et l'étape du jour se fait sans surprise sous une très lourde chaleur. Nous rencontrons 2 cyclo-voyageurs en sens inverse. Javiera est chilienne et Robert est vénézuélien. Ils ont parcouru l'Amérique du Sud. Javiera a également une sacoche fabriquée par Geovanni! Cette fois, c'est à mon tour (Gg) d'avoir un accident. Je n'avais rien eu jusque-là et il faudra l'avant-dernière étape en Amérique du Sud pour faire une frayeur à Olivier qui a bien cru que le vélo s'était brisé. Pour lui, en voyant le timon coincé dans la roue, il dit de suite que c'était terminé, le choc ayant été trop fort, il me faudra prendre un bus, le vélo n'a pas pu tenir. A une vitesse de 24 km/h, la charrette s'est décrochée. L'ayant amarrée la veille en n'étant pas sûre si j'allais utiliser le vélo à vide pour faire les courses, j'ai probablement oublié de mettre la sécurité. Le timon est complètement entré dans la roue. Résultat : un gros choc, 5 rayons pulvérisés, 3 pliés et seulement deux genoux entamés et des contusions me concernant. Je me rends profondément compte que mon étoile (merci à toi de là-haut) était avec moi. Aucun véhicule n'était à ma hauteur à ce moment précis. Si un camion ou autre l'était, j'aurais terminé dessous. MacGyver change les rayons, vérifie le tout et se dit que c'était le test extrême pour voir si le vélo bambou tenait, et je peux le confirmer, c'est du solide ! On mange dans une gargotte où le gars qui nous sert les plats porte un gros collier à l'effigie de Pablo Escobar, ainsi qu'une casquette avec son visage en grand et "El Patron" noté sur le côté... et en plus il se prénomme... Pablo ! La suite de l'étape se fera difficilement pour Raph qui subit une insolation éclair et qui vomit en jets. Il termine tout de même l'étape, blanc, mais il tient bon. Nous dormons dans le village de Maria la Baja où l'électricité ne tient pas. En route pour Carthagène • 19 janvier 2024 • 33° Jose 24 ans Isabel 24 ans Willian 3 ans Eri 29 ans Eli Angele 5 ans Eli Einer 3 ans Ils reviennent de Bolivie où ils espéraient trouver une vie plus agréable. Cela fait plusieurs semaines qu'ils remontent pour atteindre Cartagena où ils s'arrêteront pour tenter d'y rester. Les jeunes enfants sont d'un courage et d'une force admirables. Le soleil tape fort et ils poursuivent leur route sans broncher. Nous leur laissons un sac de fruits, des vêtements et des chaussures pour enfant. Grâce aux dons, nous leur transmettons 110 Chf. Leur réaction est une explosion de joie. Ils sont très reconnaissants et remercient toutes les personnes qui ont donné et qui permettent que leurs prochains jours soient plus sereins. Fuerza ! --- 2 CHF = 1 repas 5 CHF = un trajet en bus, des heures à pied en moins 10 CHF = quelques jours sans souci pour se nourrir 50 CHF = 1 semaine plus simple à vivre --- Un immense merci à toutes les personnes qui ont déjà versé un don pour les migrants. Chaque goutte d'eau compte est leur permet d'avoir du répit dans leur parcours. - Don pour les migrants Vénézuéliens ou les personnes dans le besoin Twint au 079 611 39 92 (Gg) (sera transmis entièrement aux nombreux migrants ou aux personnes qui ont besoin d'un soutien) Cartagena • 20 janvier 2024 • 32° 78 km / 310m+ et 320m- Nous partons à nouveau très tôt pour rouler le plus possible sous des températures supportables. On se rend compte que c'est notre dernière étape à vélo en Amérique du Sud, la nostalgie nous gagne encore plus. Lors d'une pause à une station essence, un gars sur une moto fait de grands signes à Este pour lui demander d'échanger son maillot. C'est en sueur qu'ils enlèvent pour l'un le maillot de Cartagena et pour l'autre celui de Cristiano Ronaldo. Le gars repart sur sa moto, heureux. Nous traversons Carthagène et prenons conscience de sa modernité en voyant les buildings. Nous logeons la première partie de notre séjour au bord de la mer, dans un quartier plus pauvre et hors du tourisme. C'est là que nous paquetons les vélos. Malgré s'y être pris bien en avance pour trouver des cartons, le magasin qui avait promis nous en mettre de côté nous laissera les mains vides le jour venu. Nous passons dans différents magasins de vélos mais rien. Finalement Olive décide d'acheter des plaques de carton de 1m sur 1m et de les coller. Il réalise précisément les plans pour les vélos et d'autres pour les charrettes. Gaspard et Esteban s'occupent du collage et suivent les instructions. Raph, Ama et moi nettoyons les vélos et charrettes et les démontons, rythmés par la musique à coin de la gargote d'à côté. Il nous faudra 3 jours bien remplis, sans prendre le temps de se baigner, pour arriver à la fin du paquetage. Nous pesons chaque carton afin qu'il ne dépasse pas le poids maximal. Ama subit une greffe de gencive qui je peut pas + attendre. On ne fait pas que les révisions des vélos... Avant-dernier step en Amérique du Sud • 28 janvier 2024 • 32° Nous passons quelques jours dans un autre quartier, très touristique celui-ci, Bocagrande. Pour rester au plus proche de notre budget, nous nous installons dans un appartement qui se situe au 41e étage : vue imprenable avec une drôle sensation de vertige. Nous prenons le temps de nous baigner, d'admirer les couchers de soleil sans musique, dans le calme. Tous les matins je me lève tôt pour sortir avec Cuzco. La vie aux aurores et passionnante. Les pêcheurs reviennent les paniers chargés et les poissons sont sitôt découpés au retour. Les plages se remplissent et tout le calme s'évapore. Nous déambulons dans la vieille ville. Bastion du royaume d'Espagne pendant plus de 3 siècles, Carthagène fut un important centre de traite des esclaves. Elle possède d'importantes fortifications avec un des systèmes les plus complets de fortifications militaires d'Amérique du Sud. Après ces quelques que jours, il est temps pour Rapha de rentrer en Suisse. Les moments passés avec lui ont permis de changer la dynamique. Merci Rafa pour les bons moments partagés. Nous retournons 2 jours dans le quartier non touristique et avançons dans le scolaire au son de la musique des alentours. Ceci l'avant-dernier step en Amérique du Sud. Nous reprendrons Polarsteps lorsque nous aurons quitté l'Amérique latine en avril et que nous repartirons à vélo. Ce sera en Europe, pour le retour. D'ici-là, tous de bon à vous et vivez à fond (comme la musique en Colombie) ! Que chimba Colombia• 30 janvier 2024 • 32° Végétation luxuriante : c'est un des aspects des plus spectaculaires que nous garderons en mémoire de la Colombie. Les paysages de la zone du café sont à couper le souffle. La nourriture nous a offert quelques découvertes : arepas (galettes de maïs), patacones (galettes de banane plantain), jus d'avoine. Ce qui nous a marqué c'est la présence du fromage partout (dans les glaces, le cacao, les desserts, les pains,...). Nous avons apprécié les jarres servies avec le repas de midi, souvent de l'agua panela (jus de citron avec sucre de canne), les bandejas paisas avec les haricots rouges (cazuela de frijoles). Nous admirons le côté décomplexé de nombreuses femmes niveau vestimentaire. Quelle que soit leur physique, elles osent porter les vêtements qu'elles souhaitent. Quand une femme assume et se fiche du regard de l'autre, nous la trouvons belle. En Europe, difficile de faire ainsi sans que des regards jugeant soient posés. La chirurgie esthétique est bien présente comparé à ce que nous avons vu dans les autres pays traversés. Surtout au niveau des fesses que certaines femmes font augmenter jusqu'à ce que ça deviennent très proéminent parfois. Nous avons trouvé le comportement de certains hommes un peu lourd. Surtout lorsqu'ils croisaient Ama, de nombreuses remarques à voix haute lui ont été faites et cela sans retenue. Même lorsque nous étions derrière elle, ils nous regardaient en nous appelant suegro ou suegra (beau-père/belle-mère) en continuant à la regarder de manière très insistante. Les Colombiens ont le sens de la fête et de la musique à coin jusqu'à pas d'heure. Beaucoup de rires, de rassemblements festifs en fin de semaine et parfois en semaine aussi. Même à midi nous n'avons souvent pas pu discuter tellement le son était élevé. La Colombie n'est pas encore relevée des guérillas et du narcotrafic. Cependant le peuple rencontré, bien souvent encore très craintif, avance et se bouge pour que les conditions soient plus sereines et accueillantes. Nous avons été fortement touchés encore par nos rencontres avec les migrants dont leur force et leur courage nous remettent clairement en place et la réalité en face. Fuerza y respeto ! Les dénivelés ont été des plus importants du voyage (quand on aime on ne compte pas...). Sous des températures fraîches ou accablantes, la variation était très grande. Beaucoup de cyclo-voyageurs nous ont vendu la Colombie comme la meilleure expérience à vélo. Pour notre part, nous avons adore la variation et les dénivelés. Par contre nous avons trouvé les routes très (trop) fréquentées avec énormément de camions et peu d'alternatives. Gracias Colombia pour les rencontres, pour les échanges et pour tout ce que nous y avons vécu. C'était la première fois pour tous et nous sommes heureux d'y avoir pris le temps. -- Nous allons encore rencontrer des migrants et d'autres personnes dans le besoin. Si cela vous parle, n'hésitez pas. Nous vous donnerons un retour lors de la reprise à vélo. -- Liens pour soutenir les enfants des rues de Medellín via l'association Combos : https://gofund.me/c3ba71a1 - Don pour les migrants Vénézuéliens ou les personnes dans le besoin Twint au 079 611 39 92 (Gg) (sera transmis entièrement aux nombreux migrants que nous rencontrons ou aux personnes qui ont besoin d'un soutien)
Suite dans quelques semaines…