Masaya à vélo bambou
Olivier - Géraldine - Amalia - Esteban - Gaspard

Bolivie (2ème partie)

Atocha Uyuni Potosi - Cerro Rico Sucre Atocha - 2 juillet 2023 - 11° Wilmer devait nous amener un bout et finalement, avec son frère, ils ont décidé d'aller manger à Atocha et nous amène jusque-là. Cela nous évite un sacré dénivelé car nous sommes remonté à 4'000m d'altitude. Petite ville minière où l'on trouve juste de quoi faire des provisions. Nous nous déléctons devant le train-bus qui relie Oruro-Villazon. Si ça c'est pas de l'artisanal... Wilmer est un gars en or ! On le recommande à quiquonque passe dans le coin. Il connaît tout et se repère dans les endroits les plus perdus. Nous dormons dans l'alojamiento Wilkafer. Uyuni - 4 juillet 2023 - 11° - 92 km / 550m+ Une montée courte mais raide nous attend au départ d'Atocha. Ludo omet de fermer une sacoche et une sangle se prend dans la machoire de frein après une dizaines de kilomètres. Fort heureusement, sur du plat et non en descente. Puis, nous nous retrouvons dans la pampa. C'est plat mais le fort vent de face nous freine et nous oblige à redoubler d'effort. Ludo el viejito a mal à sa hanche et Olive el buffalo doit s'arrêter souvent dans les 20 derniers kilomètres pour faire des étirements d'urgence. Ses muscles se pétrifient. Nous arrivons à Uyuni et ressentons la différence de température en lien avec l'élévation d'altitude. A Uyuni, nous recherchons la locomotive avec le graffiti "Asi es la vida" que nous étions venus voir il y a 9 ans dans le cimetière des trains. Malheureusement, le graffiti a été enlevé il y a 2 ans ��. La locomotive a pris un coup (nous aussi...). Potosi / Cerro Rico - 6 juillet 2023 - 20 Nous décidons de laisser nos vélos quelques jours et de monter dans des bus pour découvrir Potosi et Sucre. Nous fêtons les 18 ans de Ludo à Potosi . Texte d’Amalia : Découverte d'une mine : descente dans les antres de la Terre... Nous sommes allés visiter la mine de Potosi, accompagnés d'un guide obligatoire qui a été lui même mineur, tout comme son père et son grand-père. Il nous a expliqué comment ça se passe à l'intérieur de ces immenses galeries sombres creusées dans la montagne. A l'intérieur de cette mine, différents minéraux en sont extraits : antimoine, zinc, argent, or et cuivre. Les mineurs, âgés entre 15 et 50 ans, portent tous une combinaison, des bottes en caoutchouc pour éviter d'avoir les pieds trempés, ainsi qu'un casque avec une lampe frontale. L'espérance de vie des mineurs est très restreinte, autour des 45 ans pour les plus chanceux... ceci est bien évidemment dû aux conditions de vie à l'intérieur des mines. Ils respirent toute la journée des quantités phénoménales de poussière et ne voient pas la lumière du soleil pendant des jours entiers. Le guide nous expliquait que lors des explosions, il était impossible de voir sa main à plus de 5 cm si on la met devant sa tête, à cause de la poussière déployée. A Potosi, les mineurs sont extrêmement respectés. La mine fait partie de l'histoire de la ville depuis toujours et contribue en grande partie à son économie. Le travail de mineur se transmet de père en fils à Potosi, c'est un honneur pour chacun d'entre eux de pouvoir servir leur devoir qui leur est destiné. Dans la mine, en s'enfonçant quelque peu, on y retrouve une sorte de statue, hornée de corne et peinte en rouge, nommée "El Tio" (l'oncle) il n'est ni plus ni moins la représentation du diable. C'est une représentation extrêmement symbolique pour les mineurs de Potosi. Pour eux, "El Tio" n'est pas un ennemi mais un ami. A ses pieds, les hommes déposent des feuilles de cocas, des cigarettes ainsi que de l'alcool pur de canne à sucre comme offrandes. De cette manière, "El Tio" va leur apporter de la chance et leur donner des minéraux purs. Ce qui a toujours fonctionné selon eux ! A la fin de la semaine, les mineurs se rassemblent près de cette statue pour le remercier des trouvailles faites. L'ambiance à l'intérieur n'est pas si terrible que l'ont pense. Les mineurs font des blagues et rigolent. Pour eux, c'est leur destinée de travailler dans la mine, ils y sont préparés depuis petits et ils en sont fiers nous a dit le guide. Les femmes ne travaillent pas à l'intérieur de la mine pour des raisons de croyance envers la Pachamama (la Mère Terre) qui serait jalouse... et donc qui pourrait ne plus leur donner de minéraux si des femmes y travaillaient. Alors certaines travaillent à l'extérieur et trient les minéraux ramenés par les hommes grâce aux chariots en métal. Les Boliviens ont de nombreuses croyances et mènent leur vie autour du respect de celles-ci. Je garde un très bon souvenir de cette visite, je me suis réellement rendue compte de la difficulté de cet humble travail et j'ai appris beaucoup de choses qui m'ont marquées et touchées. Sucre - 8 juillet 2023 - 21° La Ciudad Blanca (Taxi avec tableau de bord et volant inversés... no problemo, il suffit de changer le volant de côté...)
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Atocha Uyuni Potosi - Cerro Rico Sucre Atocha - 2 juillet 2023 - 11° Wilmer devait nous amener un bout et finalement, avec son frère, ils ont décidé d'aller manger à Atocha et nous amène jusque-là. Cela nous évite un sacré dénivelé car nous sommes remonté à 4'000m d'altitude. Petite ville minière où l'on trouve juste de quoi faire des provisions. Nous nous déléctons devant le train-bus qui relie Oruro- Villazon. Si ça c'est pas de l'artisanal... Wilmer est un gars en or ! On le recommande à quiquonque passe dans le coin. Il connaît tout et se repère dans les endroits les plus perdus. Nous dormons dans l'alojamiento Wilkafer. Uyuni - 4 juillet 2023 - 11° - 92 km / 550m+ Une montée courte mais raide nous attend au départ d'Atocha. Ludo omet de fermer une sacoche et une sangle se prend dans la machoire de frein après une dizaines de kilomètres. Fort heureusement, sur du plat et non en descente. Puis, nous nous retrouvons dans la pampa. C'est plat mais le fort vent de face nous freine et nous oblige à redoubler d'effort. Ludo el viejito a mal à sa hanche et Olive el buffalo doit s'arrêter souvent dans les 20 derniers kilomètres pour faire des étirements d'urgence. Ses muscles se pétrifient. Nous arrivons à Uyuni et ressentons la différence de température en lien avec l'élévation d'altitude. A Uyuni, nous recherchons la locomotive avec le graffiti "Asi es la vida" que nous étions venus voir il y a 9 ans dans le cimetière des trains. Malheureusement, le graffiti a été enlevé il y a 2 ans ��. La locomotive a pris un coup (nous aussi...). Potosi / Cerro Rico - 6 juillet 2023 - 20 Nous décidons de laisser nos vélos quelques jours et de monter dans des bus pour découvrir Potosi et Sucre. Nous fêtons les 18 ans de Ludo à Potosi . Texte d’Amalia : Découverte d'une mine : descente dans les antres de la Terre... Nous sommes allés visiter la mine de Potosi, accompagnés d'un guide obligatoire qui a été lui même mineur, tout comme son père et son grand-père. Il nous a expliqué comment ça se passe à l'intérieur de ces immenses galeries sombres creusées dans la montagne. A l'intérieur de cette mine, différents minéraux en sont extraits : antimoine, zinc, argent, or et cuivre. Les mineurs, âgés entre 15 et 50 ans, portent tous une combinaison, des bottes en caoutchouc pour éviter d'avoir les pieds trempés, ainsi qu'un casque avec une lampe frontale. L'espérance de vie des mineurs est très restreinte, autour des 45 ans pour les plus chanceux... ceci est bien évidemment dû aux conditions de vie à l'intérieur des mines. Ils respirent toute la journée des quantités phénoménales de poussière et ne voient pas la lumière du soleil pendant des jours entiers. Le guide nous expliquait que lors des explosions, il était impossible de voir sa main à plus de 5 cm si on la met devant sa tête, à cause de la poussière déployée. A Potosi, les mineurs sont extrêmement respectés. La mine fait partie de l'histoire de la ville depuis toujours et contribue en grande partie à son économie. Le travail de mineur se transmet de père en fils à Potosi, c'est un honneur pour chacun d'entre eux de pouvoir servir leur devoir qui leur est destiné. Dans la mine, en s'enfonçant quelque peu, on y retrouve une sorte de statue, hornée de corne et peinte en rouge, nommée "El Tio" (l'oncle) il n'est ni plus ni moins la représentation du diable. C'est une représentation extrêmement symbolique pour les mineurs de Potosi. Pour eux, "El Tio" n'est pas un ennemi mais un ami. A ses pieds, les hommes déposent des feuilles de cocas, des cigarettes ainsi que de l'alcool pur de canne à sucre comme offrandes. De cette manière, "El Tio" va leur apporter de la chance et leur donner des minéraux purs. Ce qui a toujours fonctionné selon eux ! A la fin de la semaine, les mineurs se rassemblent près de cette statue pour le remercier des trouvailles faites. L'ambiance à l'intérieur n'est pas si terrible que l'ont pense. Les mineurs font des blagues et rigolent. Pour eux, c'est leur destinée de travailler dans la mine, ils y sont préparés depuis petits et ils en sont fiers nous a dit le guide. Les femmes ne travaillent pas à l'intérieur de la mine pour des raisons de croyance envers la Pachamama (la Mère Terre) qui serait jalouse... et donc qui pourrait ne plus leur donner de minéraux si des femmes y travaillaient. Alors certaines travaillent à l'extérieur et trient les minéraux ramenés par les hommes grâce aux chariots en métal. Les Boliviens ont de nombreuses croyances et mènent leur vie autour du respect de celles-ci. Je garde un très bon souvenir de cette visite, je me suis réellement rendue compte de la difficulté de cet humble travail et j'ai appris beaucoup de choses qui m'ont marquées et touchées. Sucre - 8 juillet 2023 - 21° La Ciudad Blanca (Taxi avec tableau de bord et volant inversés... no problemo, il suffit de changer le volant de côté...)