Masaya à vélo bambou
Olivier - Géraldine - Amalia - Esteban - Gaspard

Colombie (3ème partie)

Envigado Rionegro Piedra del Peñol Guatapé Une famille en route pour retrouver la grand-maman Medellín o Comuna 13 o Combos con vos ! Retrouvailles avec Tomas pour Noël De retour au Vénézuéla Envigado • 10 décembre 2023 • 29° 45 km / 1'100m+ et 1'190m- La majorité du dénivelé positif du jour se fait durant les 15 premiers kilomètres. Raph ne parvient pas à trouver de camion pour s'accrocher. Nous sommes dimanche, il n'y en a quasi pas. Nous arrivons à Envigado en début d'après-midi. Nous trouvons une maison à disposition à un prix élevé pour notre budget mais très inférieur a ce qu'elle offre. Il y a même un jaccuzi ! Cette nuit, chacun aura sa chambre et ça, c'est la 1ère fois que ça arrive depuis le début du voyage. Ça fait du bien aux jeunes. On se demande d'où vient tout cet argent pour construire cela... Pour le souper nous nous cuisinons des nouilles de riz, sauce Teriyaki coco avec une poêlée de légumes dont on se délecte car trop peu présents dans la cuisine d'ici. Rionegro • 11 décembre 2023 • 25° 41 km / 1'090m+ et 740m- Nous partons d'Envigado avec 8 km de côte sèche dont 5 km très ardus. Pour être le + représentatifs, ça correspond à 5 km de montée de la Neirigue. Plus on monte, plus on observe la vue sur Medellín. Nous rejoignons Rionegro (rien de folichon) afin de couper l'étape jusqu'à Guatapé en 2. Raph, Ama et Este vont faire les courses et préparent des crêpes alors qu'avec Olive nous préparons l'étape suivante et cherchons un logement pour Medellín. Pas simple, beaucoup de critères : - centré - où l'on puisse y laisser les vélos pour Noël car nous rejoindrons Tomas et sa famille - bon marché - avec une cuisine Trouver un lieu de stockage sûr pour 6 vélos et 4 charrettes en pleine ville relève du défi. Piedra del Peñol • 12 décembre 2023 • 26° 40 km/ 810m+ et 1'040m- Jolie étape dans les collines. Quoi de mieux après 800 m de dénivelé que de gravir plus de 700 marches pour les muscles ? Nous rejoignons donc la Piedra del Peñol, monolithe de 220 m de haut. On laisse Cuzco dans une pièce fermée qui sert de garderie car elle n'a pas le droit de monter. On paie 4 CHF pour sa surveillance, presque le même prix que nous pour monter. Une fois les 715 marches gravies, la vue est époustouflante. Guatapé • 12 décembre 2023 • 26° Village phare de la région de l'Antioquia, Guatapé est à taille humaine mais très touristique. Les zócalos sont des bas-reliefs qui décorent la partie inférieure des maisons. Une tradition qui remonte à plus d’un siècle. Les plus anciens possèdent des formes simples (fleurs, soleils, losanges,...) alors que d'autres sont bien plus complexes et intéressants à analyser. Les échoppes vendent à notre étonnement des t-shirts et babioles à l'effigie d'un des plus grands terroristes au monde. Nous reviendrons certainement sur le sujet lorsque nous serons à Medellín mais nous nous posons tout de même la question : qui ose porter un t-shirt avec Pablo Escobar et/ou *Plata o plomo* écrit en grand ? Nous nous posons 2 jours à Guatapé et ressentons son ambiance et profitons de son bord de lac et de sa place de jeux pour Gaspard. Après tous ces dénivelés, nous nous cuisinons des légumes pour rattraper un peu notre manque. Le soir, c'est musique de Noël dans la rue, éclairs dans le ciel et mille- feuille dans les assiettes. Une famille en route pour retrouver la grand-maman • 15 décembre 2023 • 21° Djorlene est avec sa fille Alexa 1 an, sa nièce Alexandra 9 ans, des neveux Jérôme 4 ans et Adrian 14 ans. Son frère (le papa des + grands) est plus loin aux feux rouges pour tenter de recevoir quelques pièces. Ils ont quitté le Vénézuéla il y a 2 mois et ont comme objectif de rejoindre le nord du Pérou (qui leur ferme pourtant les portes) afin de retrouver leur maman qui y est déjà. Grâce aux dons, nous leur transmettons ce qu'il nous reste avant de retrouver un bancomat, soit 200'000 COP, ce qui représente 50 CHF. Cela va leur permettre de souffler un peu soit pour la nourriture, pour la nuit ou pour avancer plus rapidement. Ils acceptent que Raph les prenne en photo pour parler d'eux. Fuerza ! --- 2 CHF = 1 repas 5 CHF = un trajet en bus, des heures à pied en moins 10 CHF = quelques jours sans souci pour se nourrir 50 CHF = 1 semaine plus simple à vivre --- Un immense merci à toutes les personnes qui ont déjà versé un don pour les migrants. Chaque goutte d'eau compte est leur permet d'avoir du répit dans leur parcours. - Don pour les migrants Vénézuéliens Twint au 079 611 39 92 (Gg) (sera transmis entièrement aux nombreux migrants que nous rencontrons) Medellín • 16 décembre 2023 • 26° Nous arrivons à Medellín mi-décembre par le sommet de ses collines. Impressionnant ! bien que la pluie nous a littéralement détrempés. Nous traversons de nombreux quartiers différents et pouvons observer tantôt des maisons de tôles ondulées puis, plus loin, des immeubles gigantesques. Nous logeons dans un appartement du "quartier pauvre". Non touristique, les prix sont très abordables pour notre budget, l'appartement est génial, avec une terrasse sur le toit et surtout un garage qui permet de garder nos vélos en toute sécurité. Afin de mieux comprendre l'histoire de la Colombie actuelle et les espoirs d’un peuple qui n'a cessé de lutter contre la violence, nous nous immergeons dans le musée de la memoria. Il retrace l’histoire de Medellín et de la Colombie par les différents aspects du conflit armé à travers des témoignages forts. La visite est poignante : un musée pour la mémoire des victimes. Ses alentours sont par contre glauques. Drogue, alcool et gens douteux se baladent ou s'assoient à côté de nous. Nous poussons notre chemin jusqu'à d'autres places dont la Plaza Botero et San Antonio. Cette dernière expose des oiseaux de Botero, dont un a été détruit par une bombe terroriste en 1995 tuant 23 personnes. Il est resté intact depuis cette date afin de se souvenir des victimes, principalement des vendeurs ambulants. Nous traversons des rues innondées de monde et l'on s'y noie quelques temps. Impossible de trouver du calme ici, il nous faut nous éloigner. Les crèches trouvent même place sur le tableau de bord de ce taxi ! Avec Ama et Gaspard, nous prenons le métro câble depuis San Javier afin de survoler la ville et d'observer ses différents quartiers depuis le haut. Nous traversons la ville d'ouest en est en 15 minutes (cela prendrait plus d'une heure en véhicule) et échangeons avec les locaux sur son histoire. Le métro câble aurait aidé plus de 300'000 personnes en condition d'extrême précarité. Le parc Nutibara, à 2 cuadras de notre appartement, sera notre lieu de ressourcement durant le temps que l'on passera àMedellín. Une colline de forêt dans laquelle différents sentiers mènent au pueblito paisa, petit village typique à son sommet. Une bouffée d'air de s'y promener et de s'arrêter aux pieds des arbres desquels nous entendons le bourdonnement de la ville. Comuna 13 • 19 décembre 2023 • 30° Découvrir la Comuna 13 c’est s'immerger dans le renouveau. Elle illustre la lutte contre les trafics et l’insécurité dans le pays. Il y a encore peu, elle était la zone la + dangereuse et sanglante du pays. De nombreux guides, des jeunes du quartier formés à la présentation de leur comuna, attendent les touristes à la sortie du métro. Lors de notre visite, le 90% des touristes sont colombiens. Un peu d'histoire... Ayant été une des plaques tournantes du trafic d’armes et de drogue, des milliers d’habitants furent chassés de leur propre maison. Son accès était fermé à toute personne extérieure, police y compris. Chacun vivait reclu, de peur de se faire tuer. A partir de mai 2002, plusieurs opérations militaires sont lancées par le gouvernement pour reprendre le contrôle du quartier. Après des mois de guérilla, le calme revient peu à peu. Bien que la violence des gangs se poursuit encore quelque années, la Comuna se modifie. Des opérations de police fréquentes se mettent en place. Les habitations en bois insalubres, non reliées à l’électricité et à l’eau et les ruelles faites de terre se transforment en constructions en dur et aux façades colorées, raccordées aux réseaux d’eau et d’électricité… Les jeunes se mobilisent pour lui donner des couleurs. En 2012, des escalators sont installés au centre de la Comuna extrêmement pentue. Les habitants ont accès à la ville bien plus facilement et les touristes débarquent. D'innombrable fresques et œuvres de street art égaient les ruelles. La Comuna 13 est aujourd’hui considérée comme le quartier le plus coloré de la ville, mais aussi comme l’un des plus sûrs. Les jeunes en sont fiers, ils ont réussi à ce que ce changement d'un extrême à l'autre puisse se réaliser. Combos con vos ! • 19 décembre 2023 • 30° Voilà, nous atteignons notre objectif príncipal en Colombie : retrouver la structure Combos dans laquelle a travaillé ma cousine Carine. Depuis 1993, la Corporación Educativa Combos est engagée, entre autres, à scolariser les enfants les plus défavorisés. La directrice Gloria Amparo ainsi que Gloria Maria nous reçoivent avec 2 autres actrices clé de projets. Elles nous en présentent 3 en cours : 1. Scolarisation des enfants de la rue : actuellement, 80 % des enfants scolarisés sont des migrants vénézuéliens ! La situation au Vénézuéla est dramatique, nous le voyons au nombre de migrants rencontrés. 2. Caminante en camino : soutien et logement des migrants. 3. Casa abierta : Avec leur équipe, elles se rendent sur le terrain, visitant les logements dans lesquels vivent des familles démunies. Ils sont jusqu'à 10 personnes dans une pièce de 15m². Elles apportent soutien et conseil tout en vérifiant que leurs droits soient respectés. Elles doivent se battre chaque année pour financer la structure. Aucune aide du gouvernement ne leur est octroyée, le tout est auto-financé grâce également aux dons. Voici les projets en cours: https://www.combosconvoz.org/actualidad/ Merci à toutes les personnes qui ont soutenu cette structure qui fait tant pour les démunis ! -- Liens pour soutenir les enfants des rues de Medellín via l'association Combos : https://gofund.me/c3ba71a1 Retrouvailles avec Tomas pour Noël • 24 décembre 2023 • 30° Nous louons un véhicule pour redescendre jusqu’à Quimbaya. Difficile les locations… Longtemps réservé à l’avance, on nous dit quelques jours avant alors que nous demandons une confirmation que le véhicule n’existe pas… finalement, l’agence nous trouve un privé qui loue des véhicules. Le jour J, il arrive avec un autre véhicule (un gros bus), la voiture louée ayant eu un soit-disant problème. De plus, malgré nos demandes répétées, nous n’avons aucun contrat ! Le gars nous dit qu’il n’y a pas de problème, qu’il a toujours fait comme ça et qu’il a l’habitude. Sauf que nous, en cas de souci, ce qui n’est pas à négliger ici, nous sommes embêtés sans contrat en main… Bref, nous partons à la colombienne… Nous descendons en 2 jours et allons chercher Tomas à l’aéroport de Armenia avant de rejoindre ses parents et d’y rester 4 jours. Nous retrouverons également Johanna avec Alexandre qui sont également venus passer les fêtes avec leur famille. Nous passerons une chouette journée avec eux. Nous retrouvons également Johanna et Alexandre, venus passer les fêtes de fin d’année avec leur famille. Nous passons une chouette journée et soirée ensemble. Gaspard est content de jouer avec un copain en parlant français. En prime : une tablette de chocolat Ovomaltine ! Nous repartons en direction de Medellìn et laissons Amalia chez Tomas jusqu’au 3 janvier. De retour au Vénézuéla • 27 décembre 2023 • 30° Diosben 12 ans, Maira 8 ans, Ruben 13 ans, Jorge 24 ans, Jesus 21 ans, Carlos 44 ans, Daison 19 ans, Yojan 37 ans, Sharon 15 ans, Jesus Alejandri 21 ans Le chien Negro 1 an Nous les avons rencontrés à un péage, ils attendaient qu'un camion les emmènent plus loin. Tous sont répartis du Pérou et sont en route soit pour Medellín pour 2 d'entre eux, soit pour le Vénézuéla pour tous les autres, malgré que la situation n'y soit pas meilleure. Grâce aux dons nous avons pu leur transmettre 100 CHF ainsi que de la nourriture et des vêtements. Le chien Negro a reçu les croquettes de Cuzco. Ils sont très reconnaissants du mouvement de générosité de toutes les personnes qui ont versé un don. Cela leur permet de leur alléger quelque peu leur quotidien si difficile. Merci ! Fuerza ! --- 2 CHF = 1 repas 5 CHF = un trajet en bus, des heures à pied en moins 10 CHF = quelques jours sans souci pour se nourrir 50 CHF = 1 semaine plus simple à vivre --- Un immense merci à toutes les personnes qui ont déjà versé un don pour les migrants. Chaque goutte d'eau compte est leur permet d'avoir du répit dans leur parcours. - Don pour les migrants Vénézuéliens Twint au 079 611 39 92 (Gg) (sera transmis entièrement aux nombreux migrants que nous rencontrons) 90 kilomètres (soit 3 heures de route) avant d’arriver à Medellìn, notre bus tombe en panne à côté d’une décharge. L’alternateur a rendu l’âme. Nous appelons le propriétaire, il nous dit de contacter le numéro qui se trouve derrière le ticket du dernier péage que nous avons passé. Un système de dépannage est organisé. Nous attendons 45 minutes au bord de la décharge puis voyons arriver la dépanneuse arriver. Le dépanneur ouvre la fenêtre et nous dit de préparer les papiers du véhicule, il doit aller chercher une autre voiture avant (car les cas sont pris dans l’ordre d’appel). Nous lui demandons dans combien de temps il va revenir : dans 2 ou 3 heures ! Nous sommes à 3 kilomètres de la petite ville mais rien n’y fait, il ne veut pas vite nous y amener avec le bus. La nuit va tomber, il nous faut trouver une autre solution. Nous laissons Olivier avec le bus et Raph, Este, Gasp, Cuzco et moi embarquons dans un bus jusqu’à la Pintada. Nous nous installons dans la finca dans laquelle nous étions déjà venue. Nous faisons tout notre possible pour qu’Olivier n’attende pas plus longtemps. Un électicien va voir avec Raph. J’écourte quelque peu la suite. Ils reviendrons de nuit, un véhicule ayant tiré le bus (pas simple de conduire un bus en descente alors que les freins ne répondent plus vraiment…). Le lendemain, le propriétaire du bus nous faits maintes promesses. L’alternateur doit arriver tôt le matin, finalement pas. Nous sommes bons pour passser une nuit de + ici. Le véhicule sera réparé le surlendemain mais nous ne pourrons pas rejoindre la périphérie de Medellìn avant 20h ! En effet, nous sommes vendredi et c’est le jour pour lequel nous sommes concernés par le pico y placa, un système interdisant les numéros de plaque se terminant par un certains chiffre de circuler entre 5h du matin et 20h le soir. L’amende est salée : + de 100 dollars si tout va bien. On va donc éviter. A 19h58, nous nous arrêtons derrière une file de véhicules dont la plaque se termine par 8 et 2 sur la bande d’arrêt d’urgence, Nous comprenons que le radar est juste devant. A 20h, tout le monde circule à nouveau normalement.
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Envigado Rionegro Piedra del Peñol Guatapé Une famille en route pour retrouver la grand- maman Medellín o Comuna 13 o Combos con vos ! Retrouvailles avec Tomas pour Noël De retour au Vénézuéla Envigado • 10 décembre 2023 • 29° 45 km / 1'100m+ et 1'190m- La majorité du dénivelé positif du jour se fait durant les 15 premiers kilomètres. Raph ne parvient pas à trouver de camion pour s'accrocher. Nous sommes dimanche, il n'y en a quasi pas. Nous arrivons à Envigado en début d'après-midi. Nous trouvons une maison à disposition à un prix élevé pour notre budget mais très inférieur a ce qu'elle offre. Il y a même un jaccuzi ! Cette nuit, chacun aura sa chambre et ça, c'est la 1ère fois que ça arrive depuis le début du voyage. Ça fait du bien aux jeunes. On se demande d'où vient tout cet argent pour construire cela... Pour le souper nous nous cuisinons des nouilles de riz, sauce Teriyaki coco avec une poêlée de légumes dont on se délecte car trop peu présents dans la cuisine d'ici. Rionegro • 11 décembre 2023 • 25° 41 km / 1'090m+ et 740m- Nous partons d'Envigado avec 8 km de côte sèche dont 5 km très ardus. Pour être le + représentatifs, ça correspond à 5 km de montée de la Neirigue. Plus on monte, plus on observe la vue sur Medellín. Nous rejoignons Rionegro (rien de folichon) afin de couper l'étape jusqu'à Guatapé en 2. Raph, Ama et Este vont faire les courses et préparent des crêpes alors qu'avec Olive nous préparons l'étape suivante et cherchons un logement pour Medellín. Pas simple, beaucoup de critères : - centré - où l'on puisse y laisser les vélos pour Noël car nous rejoindrons Tomas et sa famille - bon marché - avec une cuisine Trouver un lieu de stockage sûr pour 6 vélos et 4 charrettes en pleine ville relève du défi. Piedra del Peñol • 12 décembre 2023 • 26° 40 km/ 810m+ et 1'040m- Jolie étape dans les collines. Quoi de mieux après 800 m de dénivelé que de gravir plus de 700 marches pour les muscles ? Nous rejoignons donc la Piedra del Peñol, monolithe de 220 m de haut. On laisse Cuzco dans une pièce fermée qui sert de garderie car elle n'a pas le droit de monter. On paie 4 CHF pour sa surveillance, presque le même prix que nous pour monter. Une fois les 715 marches gravies, la vue est époustouflante. Guatapé • 12 décembre 2023 • 26° Village phare de la région de l'Antioquia, Guatapé est à taille humaine mais très touristique. Les zócalos sont des bas-reliefs qui décorent la partie inférieure des maisons. Une tradition qui remonte à plus d’un siècle. Les plus anciens possèdent des formes simples (fleurs, soleils, losanges,...) alors que d'autres sont bien plus complexes et intéressants à analyser. Les échoppes vendent à notre étonnement des t-shirts et babioles à l'effigie d'un des plus grands terroristes au monde. Nous reviendrons certainement sur le sujet lorsque nous serons à Medellín mais nous nous posons tout de même la question : qui ose porter un t-shirt avec Pablo Escobar et/ou *Plata o plomo* écrit en grand ? Nous nous posons 2 jours à Guatapé et ressentons son ambiance et profitons de son bord de lac et de sa place de jeux pour Gaspard. Après tous ces dénivelés, nous nous cuisinons des légumes pour rattraper un peu notre manque. Le soir, c'est musique de Noël dans la rue, éclairs dans le ciel et mille-feuille dans les assiettes. Une famille en route pour retrouver la grand-maman 15 décembre 2023 • 21° Djorlene est avec sa fille Alexa 1 an, sa nièce Alexandra 9 ans, des neveux Jérôme 4 ans et Adrian 14 ans. Son frère (le papa des + grands) est plus loin aux feux rouges pour tenter de recevoir quelques pièces. Ils ont quitté le Vénézuéla il y a 2 mois et ont comme objectif de rejoindre le nord du Pérou (qui leur ferme pourtant les portes) afin de retrouver leur maman qui y est déjà. Grâce aux dons, nous leur transmettons ce qu'il nous reste avant de retrouver un bancomat, soit 200'000 COP, ce qui représente 50 CHF. Cela va leur permettre de souffler un peu soit pour la nourriture, pour la nuit ou pour avancer plus rapidement. Ils acceptent que Raph les prenne en photo pour parler d'eux. Fuerza ! --- 2 CHF = 1 repas 5 CHF = un trajet en bus, des heures à pied en moins 10 CHF = quelques jours sans souci pour se nourrir 50 CHF = 1 semaine plus simple à vivre --- Un immense merci à toutes les personnes qui ont déjà versé un don pour les migrants. Chaque goutte d'eau compte est leur permet d'avoir du répit dans leur parcours. - Don pour les migrants Vénézuéliens Twint au 079 611 39 92 (Gg) (sera transmis entièrement aux nombreux migrants que nous rencontrons) Medellín • 16 décembre 2023 • 26° Nous arrivons à Medellín mi-décembre par le sommet de ses collines. Impressionnant ! bien que la pluie nous a littéralement détrempés. Nous traversons de nombreux quartiers différents et pouvons observer tantôt des maisons de tôles ondulées puis, plus loin, des immeubles gigantesques. Nous logeons dans un appartement du "quartier pauvre". Non touristique, les prix sont très abordables pour notre budget, l'appartement est génial, avec une terrasse sur le toit et surtout un garage qui permet de garder nos vélos en toute sécurité. Afin de mieux comprendre l'histoire de la Colombie actuelle et les espoirs d’un peuple qui n'a cessé de lutter contre la violence, nous nous immergeons dans le musée de la memoria. Il retrace l’histoire de Medellín et de la Colombie par les différents aspects du conflit armé à travers des témoignages forts. La visite est poignante : un musée pour la mémoire des victimes. Ses alentours sont par contre glauques. Drogue, alcool et gens douteux se baladent ou s'assoient à côté de nous. Nous poussons notre chemin jusqu'à d'autres places dont la Plaza Botero et San Antonio. Cette dernière expose des oiseaux de Botero, dont un a été détruit par une bombe terroriste en 1995 tuant 23 personnes. Il est resté intact depuis cette date afin de se souvenir des victimes, principalement des vendeurs ambulants. Nous traversons des rues innondées de monde et l'on s'y noie quelques temps. Impossible de trouver du calme ici, il nous faut nous éloigner. Les crèches trouvent même place sur le tableau de bord de ce taxi ! Avec Ama et Gaspard, nous prenons le métro câble depuis San Javier afin de survoler la ville et d'observer ses différents quartiers depuis le haut. Nous traversons la ville d'ouest en est en 15 minutes (cela prendrait plus d'une heure en véhicule) et échangeons avec les locaux sur son histoire. Le métro câble aurait aidé plus de 300'000 personnes en condition d'extrême précarité. Le parc Nutibara, à 2 cuadras de notre appartement, sera notre lieu de ressourcement durant le temps que l'on passera àMedellín. Une colline de forêt dans laquelle différents sentiers mènent au pueblito paisa, petit village typique à son sommet. Une bouffée d'air de s'y promener et de s'arrêter aux pieds des arbres desquels nous entendons le bourdonnement de la ville. Comuna 13 • 19 décembre 2023 • 30° Découvrir la Comuna 13 c’est s'immerger dans le renouveau. Elle illustre la lutte contre les trafics et l’insécurité dans le pays. Il y a encore peu, elle était la zone la + dangereuse et sanglante du pays. De nombreux guides, des jeunes du quartier formés à la présentation de leur comuna, attendent les touristes à la sortie du métro. Lors de notre visite, le 90% des touristes sont colombiens. Un peu d'histoire... Ayant été une des plaques tournantes du trafic d’armes et de drogue, des milliers d’habitants furent chassés de leur propre maison. Son accès était fermé à toute personne extérieure, police y compris. Chacun vivait reclu, de peur de se faire tuer. A partir de mai 2002, plusieurs opérations militaires sont lancées par le gouvernement pour reprendre le contrôle du quartier. Après des mois de guérilla, le calme revient peu à peu. Bien que la violence des gangs se poursuit encore quelque années, la Comuna se modifie. Des opérations de police fréquentes se mettent en place. Les habitations en bois insalubres, non reliées à l’électricité et à l’eau et les ruelles faites de terre se transforment en constructions en dur et aux façades colorées, raccordées aux réseaux d’eau et d’électricité… Les jeunes se mobilisent pour lui donner des couleurs. En 2012, des escalators sont installés au centre de la Comuna extrêmement pentue. Les habitants ont accès à la ville bien plus facilement et les touristes débarquent. D'innombrable fresques et œuvres de street art égaient les ruelles. La Comuna 13 est aujourd’hui considérée comme le quartier le plus coloré de la ville, mais aussi comme l’un des plus sûrs. Les jeunes en sont fiers, ils ont réussi à ce que ce changement d'un extrême à l'autre puisse se réaliser. Combos con vos ! • 19 décembre 2023 • 30° Voilà, nous atteignons notre objectif príncipal en Colombie : retrouver la structure Combos dans laquelle a travaillé ma cousine Carine. Depuis 1993, la Corporación Educativa Combos est engagée, entre autres, à scolariser les enfants les plus défavorisés. La directrice Gloria Amparo ainsi que Gloria Maria nous reçoivent avec 2 autres actrices clé de projets. Elles nous en présentent 3 en cours : 1. Scolarisation des enfants de la rue : actuellement, 80 % des enfants scolarisés sont des migrants vénézuéliens ! La situation au Vénézuéla est dramatique, nous le voyons au nombre de migrants rencontrés. 2. Caminante en camino : soutien et logement des migrants. 3. Casa abierta : Avec leur équipe, elles se rendent sur le terrain, visitant les logements dans lesquels vivent des familles démunies. Ils sont jusqu'à 10 personnes dans une pièce de 15m². Elles apportent soutien et conseil tout en vérifiant que leurs droits soient respectés. Elles doivent se battre chaque année pour financer la structure. Aucune aide du gouvernement ne leur est octroyée, le tout est auto-financé grâce également aux dons. Voici les projets en cours: https://www.combosconvoz.org/actualidad/ Merci à toutes les personnes qui ont soutenu cette structure qui fait tant pour les démunis ! -- Liens pour soutenir les enfants des rues de Medellín via l'association Combos : https://gofund.me/c3ba71a1 Retrouvailles avec Tomas pour Noël • 24 décembre 2023 • 30° Nous louons un véhicule pour redescendre jusqu’à Quimbaya. Difficile les locations… Longtemps réservé à l’avance, on nous dit quelques jours avant alors que nous demandons une confirmation que le véhicule n’existe pas… finalement, l’agence nous trouve un privé qui loue des véhicules. Le jour J, il arrive avec un autre véhicule (un gros bus), la voiture louée ayant eu un soit-disant problème. De plus, malgré nos demandes répétées, nous n’avons aucun contrat ! Le gars nous dit qu’il n’y a pas de problème, qu’il a toujours fait comme ça et qu’il a l’habitude. Sauf que nous, en cas de souci, ce qui n’est pas à négliger ici, nous sommes embêtés sans contrat en main… Bref, nous partons à la colombienne… Nous descendons en 2 jours et allons chercher Tomas à l’aéroport de Armenia avant de rejoindre ses parents et d’y rester 4 jours. Nous retrouvons également Johanna et Alexandre, venus passer les fêtes de fin d’année avec leur famille. Nous passons une chouette journée et soirée ensemble. Gaspard est content de jouer avec un copain en parlant français. En prime : une tablette de chocolat Ovomaltine ! Nous repartons en direction de Medellìn et laissons Amalia chez Tomas jusqu’au 3 janvier. De retour au Vénézuéla • 27 décembre 2023 • 30° Diosben 12 ans, Maira 8 ans, Ruben 13 ans, Jorge 24 ans, Jesus 21 ans, Carlos 44 ans, Daison 19 ans, Yojan 37 ans, Sharon 15 ans, Jesus Alejandri 21 ans Le chien Negro 1 an Nous les avons rencontrés à un péage, ils attendaient qu'un camion les emmènent plus loin. Tous sont répartis du Pérou et sont en route soit pour Medellín pour 2 d'entre eux, soit pour le Vénézuéla pour tous les autres, malgré que la situation n'y soit pas meilleure. Grâce aux dons nous avons pu leur transmettre 100 CHF ainsi que de la nourriture et des vêtements. Le chien Negro a reçu les croquettes de Cuzco. Ils sont très reconnaissants du mouvement de générosité de toutes les personnes qui ont versé un don. Cela leur permet de leur alléger quelque peu leur quotidien si difficile. Merci ! Fuerza ! --- 2 CHF = 1 repas 5 CHF = un trajet en bus, des heures à pied en moins 10 CHF = quelques jours sans souci pour se nourrir 50 CHF = 1 semaine plus simple à vivre --- Un immense merci à toutes les personnes qui ont déjà versé un don pour les migrants. Chaque goutte d'eau compte est leur permet d'avoir du répit dans leur parcours. - Don pour les migrants Vénézuéliens Twint au 079 611 39 92 (Gg) (sera transmis entièrement aux nombreux migrants que nous rencontrons) 90 kilomètres (soit 3 heures de route) avant d’arriver à Medellìn, notre bus tombe en panne à côté d’une décharge. L’alternateur a rendu l’âme. Nous appelons le propriétaire, il nous dit de contacter le numéro qui se trouve derrière le ticket du dernier péage que nous avons passé. Un système de dépannage est organisé. Nous attendons 45 minutes au bord de la décharge puis voyons arriver la dépanneuse arriver. Le dépanneur ouvre la fenêtre et nous dit de préparer les papiers du véhicule, il doit aller chercher une autre voiture avant (car les cas sont pris dans l’ordre d’appel). Nous lui demandons dans combien de temps il va revenir : dans 2 ou 3 heures ! Nous sommes à 3 kilomètres de la petite ville mais rien n’y fait, il ne veut pas vite nous y amener avec le bus. La nuit va tomber, il nous faut trouver une autre solution. Nous laissons Olivier avec le bus et Raph, Este, Gasp, Cuzco et moi embarquons dans un bus jusqu’à la Pintada. Nous nous installons dans la finca dans laquelle nous étions déjà venue. Nous faisons tout notre possible pour qu’Olivier n’attende pas plus longtemps. Un électicien va voir avec Raph. J’écourte quelque peu la suite. Ils reviendrons de nuit, un véhicule ayant tiré le bus (pas simple de conduire un bus en descente alors que les freins ne répondent plus vraiment…). Le lendemain, le propriétaire du bus nous faits maintes promesses. L’alternateur doit arriver tôt le matin, finalement pas. Nous sommes bons pour passser une nuit de + ici. Le véhicule sera réparé le surlendemain mais nous ne pourrons pas rejoindre la périphérie de Medellìn avant 20h ! En effet, nous sommes vendredi et c’est le jour pour lequel nous sommes concernés par le pico y placa, un système interdisant les numéros de plaque se terminant par un certains chiffre de circuler entre 5h du matin et 20h le soir. L’amende est salée : + de 100 dollars si tout va bien. On va donc éviter. A 19h58, nous nous arrêtons derrière une file de véhicules dont la plaque se termine par 8 et 2 sur la bande d’arrêt d’urgence, Nous comprenons que le radar est juste devant. A 20h, tout le monde circule à nouveau normalement.