Masaya à vélo bambou
Olivier - Géraldine - Amalia - Esteban - Gaspard

Colombie (2ème partie)

Buga Autopista del Cafe Tomas padres Santa Rosa de Cabal La Pintada Santa Bárbara Versalles Buga • 3 décembre 2023 • 32° 72 km / 440m+ Nous nous séparons avec regret de Nath et Christophe mais reconnaissants d'avoir passé ce temps avec eux. Les pauvres repartent chargés de 23 kg de nos affaires pour le froid et le camping. Ici nous parvenons à trouver des logements très bon marché donc on se décide à s'en séparer jusqu'à notre arrivée en Europe où là, le camping sera clairement nécessaire au vu des prix. Pas mécontents de quitter notre hostal hyper bruyant (beaucoup de fêtards hurlent jusqu'à très tard) et surtout très contents de redémarrer à vélo qui plus est avec Raph. Il n'y a pas à dire, le vélo nous donne un tel sentiment de liberté. Nous quittons Cali un dimanche donc le traffic est moindre. A midi, nous sortons le vacherin Mont d'Or que Nath et Kiki nous avaient apporté. Il a déjà 2 semaines sous vide d'âge mais chaouatte fort dans ma sacoche, on ne va pas le garder plus longtemps par respect pour les Colombiens. Un délice, on le termine en 1 pique-nique. En Colombie, il est difficile de trouver du pain sans fromage dans les boulangeries. De plus, ils sont souvent sucrés. Il y a une certaine tendance à mettre du fromage partout, même dans le chocolat chaud ou les glaces... On trouve que le fromage colombien à moins d'intérêt, moins de goût que le péruvien. Donc un bon vacherin Mont d'Or nous ravive les papilles. On termine la journée par un plat partagé pour 7 personnes (21.- en tout) et pouvons donner la 7ème part à une personne dans la rue. Autopista del Cafe • 4 décembre 2023 • 30° 90 km / 960m+ et 790m- Bonne étape sous une forte chaleur. Pensée pour les personnes qui subissent - 10° en Suisse et qui n'aiment pas le froid. Nous ne pouvons faire plus court car toutes les fincas avant 90 km sont hors budget. Nous nous arrêtons à la finca Eliza. Drôle d'endroit. Immense propriété à l'abandon. Les personnes qui gardent les lieux nous demandent comment on a trouvé l'endroit... (sur Google Maps...) Ils nous accueillent avec plaisir et balaient les cafards pour que nous puissions dormir. Gaspard profite au maximum de la piscine encore en bon état. Un serpent nous fait de l'œil et Gg visite les lieux à l'abandon et éteint les lumières dans les salles de bain où les cafards et d'autres insectes ont investi les lieux. L’eau des douches et robinet sort brune. Laissent-ils des lumières allumées pour faire croire qu'il y a du monde ? La vue est splendide. Ça devait être incroyable ici, des fêtes, des réunions, sans que personne aux alentours n'entendent les sonos à fond. Nous avons entendu que de nombreuses fincas sont construites avec l'argent des narcos, solution pour le blanchiment. On imagine bien que celle-ci en fait partie. Je demande où est le patron. On me répond d'une manière vague et gênée qu'il est ailleurs, qu'il a un travail plus loin... et le sujet est vite changé. Tomas padres • 5 décembre 2023 • 30° 37 km / 570m+ Aujourd'hui, nous nous rendons chez les parents de Tomas, l'ami d'Ama. Lors d'une pause, Ama renverse un café brûlant sur la jambe d'Olive. Le café coule dans sa chaussure et ne peut s'évacuer. Il se lève et ôte sa chaussure en se débattant. Son pied est brûlé au 2ème degré. Sur conseil des locaux je me rends à la droguerie acheter du sulfadiazine d'argent. Je fais appel à une amie pour le secret (merci !). Il peut remettre sa chaussure et poursuivre. Il faudra veiller que cela ne s'infecte pas. C'est Amalia qui a préparé le tracé d'aujourd'hui et nous empruntons des routes de l'impossible, tellement agréables. Cuzco nous suit (et nous précède) sur une quinzaine de kilomètres. Elle est vannée et heureuse. 1ère crevaison depuis la Turquie ! (sur le vélo d'Olivier) Nous arrivons chez les parents de Tomas (qui est encore en Suisse et viendra pour Noël) et la maman, Adriana nous sert une délicieuse limonade. Frederik, le papa originaire de Thoune s'occupe de cultures de bananes et de café dans leur petite finca et sans produit chimique. Pour l'occasion nous ouvrons le vacherin transmis par grand-papa Michel à Nath et Christophe. Il est "bien fait", c'est le cas de le dire... Adriana ne souhaite pas nous voir partir le lendemain bien que nous reviendrons pour Noël. Elle est souvent seule avec sa fille et aimerait que l'on reste jusque là. Nous sommes obligés de reprendre la route car nous devons rejoindre Medellín pour la mi-décembre. Elle nous sert le meilleur petit-déjeuner que nous avons mangé en Colombie. Santa Rosa de Cabal • 6 décembre 2023 • 23° 61 km / 1'210m+ et 1'020m- Début du parcours casse-patte. Ça monte droit haut 100 m (qu’on ne voit pas sur le profil) et ça redescend droit bas derrière sur une quarantaine de kilomètres. Nous traversons Pereira puis nous avalons 300 m de dénivelé positif sur 3 km, sur une autoroute hélicoïdale ! Et comme si cela ne suffisait pas, c'est au tour de Raph de crever et il se met à pleuvoir. Nous arrivons dans une finca familiale avec vue paradisiaque sur les montagnes et un calme absolu. Quelle récompense. Nous décidons de nous poser 1 jour et c'est là qu'une classe entière de jeunes vient fêter la fin de l'année scolaire. Nous profitons de laver nos vêtements car la patronne nous prête sa machine à laver. Une fois le linge étendu, il se met à pleuvoir... Nous resterions bien quelques jours de plus. Les dénivelés qui nous attendent nous incitent à ne pas traîner. La Pintada • 8 décembre 2023 • 25° 114 km / 1'100m+ et 1'800m- Lever de soleil magique. La vue est époustouflante. Grosse étape au programme. Après notre 1ère pause, nous décidons de l'allonger encore + afin d'éviter un détour pour passer la nuit. Nous réalisons le parcours de manière positive avec des dénivelés de fous, autant positifs que négatifs. Il ne nous reste plus que 25 km demain au lieu des 60 de prévu et ça va bien car le dénivelé est à nouveau au programme. Nous sommes mis en garde que la route sera étroite, fréquentée par de nombreux camions (rien de neuf sur ce plan là en Colombie), sinueuse et en travaux... Santa Bárbara • 9 décembre 2023 • 27° 27 km / 1'330m+ et 150m- Nous partons sous un soleil de plomb. Plus de 35 degrés. Aujourd'hui, l'étape n'est que montée. Comme prévu, de nombreux camions nous dépassent ou nous croisent. A midi, nous pique-niquons avec le saucisson reçu de Véro, accompagné d'avocats. Les gens assis sur leur chaises devant leur maison nous encouragent. Lorsqu'il nous reste 500m de dénivelé à parcourir, nous voyons Raph qui parvient à s'accrocher à un camion et terminer l'étape ainsi. Nous concernant, bien qu'on tenterait bien l'expérience, c'est impossible. Le poids que nous tirons ne nous permet pas de tenir le camion sans que notre bras ne se disloque. Une fois arrivée dans le gros village de Santa Barbara (tu me diras pourquoi...) qui nous plaît d'entrée, la famille qui nous reçoit nous met en garde pour l'étape suivante. Lui ayant travaillé dans les forces armées nous explique que le tracé est très dangereux, il y est intervenu. De nombreux assauts ont lieu dans la région de Versalles. Après beaucoup de réflexion et de prise de tête, on décide d'effectuer un détour. Nous aurons 1 étape de +, avec encore + de dénivelé mais en évitant un certain pont qui serait trop sensible sur une route caillouteuse. Ce qui nous fait vraiment pencher la balance est le dénivelé après le pont. Avec le poids que l'on tire, on ne pense pas pouvoir monter du + de 23% sur de la pierre. Nous aurons une même pente à gravir mais sur du bitume (et Raph risque de pourvoir trouver des camions pour s'accrocher). Quoi qu'il en soit, nous sommes obligés de passer par Versalles. La maison de la famille qui nous reçoit est incroyable, avec une vue panoramique qui nous permet de voir l'étape effectuée aujourd'hui mais elle se mérite car on a galéré pour y accéder à cause de la forte pente. Et demain il faudra tout remonter en poussant... On se cuisine une x ème fois du voyage des pâtes à l'ail. Raph, Ama et Este sortent boire un verre pendant que nous finalisons le tracé. Avant de dormir, nous laissons Ama et Este lutter contre les cafards et papillons dans leur chambre. On a le sourire en les entendant. Versalles • 10 décembre 2023 • 27° Ils se nomment Raúl, Enyerbe et Frank. Ils sont Vénézuéliens et viennent de partir de Medellín pour se rendre au sud de l'Equateur. Ils ont un oncle à Medellín qui vend des bonbons dans la rue. Eux n'ont pas trouvé de travail alors il entreprennent la route inverse de la plupart des migrants rencontrés, avec le même objectif, l'espoir d'une vie meilleure. Je leur explique que nous relayons un peu de leur histoire à nos connaissances et qu'une cagnotte pour les aider s'est mise en place. Grâce aux dons, Raúl, Enyerbe et Frank, reçoivent chacun 100'000 COP, ce qui représente 22 CHF par personne (ainsi qu'un de leur compagnon de route qui était parti à la recherche de nourriture). Ils sont énormément reconnaissants. Cela va leur permettre de souffler un peu soit pour la nourriture, pour le froid de la nuit ou pour avancer plus rapidement. Ils acceptent que je les prenne en photo pour parler d'eux. Ils restent toujours les 4, ils se soutiennent comme une famille. Fuerza ! --- 2 CHF = 1 repas 5 CHF = un trajet en bus, des heures à pied en moins 10 CHF = quelques jours sans souci pour se nourrir 50 CHF = 1 semaine plus simple à vivre --- Un immense merci à toutes les personnes qui ont déjà versé un don pour les migrants. Chaque goutte d'eau compte est leur permet d'avoir du répit dans leur parcours. - Don pour les migrants Vénézuéliens Twint au 079 611 39 92 (Gg) (sera transmis entièrement aux nombreux migrants que nous rencontrons)
Masaya à vélo bambou
Olivier - Géraldine - Amalia - Esteban - Gaspard

Colombie (2ème partie)

Buga Autopista del Cafe Tomas padres Santa Rosa de Cabal La Pintada Santa Bárbara Versalles Buga • 3 décembre 2023 • 32° 72 km / 440m+ Nous nous séparons avec regret de Nath et Christophe mais reconnaissants d'avoir passé ce temps avec eux. Les pauvres repartent chargés de 23 kg de nos affaires pour le froid et le camping. Ici nous parvenons à trouver des logements très bon marché donc on se décide à s'en séparer jusqu'à notre arrivée en Europe où là, le camping sera clairement nécessaire au vu des prix. Pas mécontents de quitter notre hostal hyper bruyant (beaucoup de fêtards hurlent jusqu'à très tard) et surtout très contents de redémarrer à vélo qui plus est avec Raph. Il n'y a pas à dire, le vélo nous donne un tel sentiment de liberté. Nous quittons Cali un dimanche donc le traffic est moindre. A midi, nous sortons le vacherin Mont d'Or que Nath et Kiki nous avaient apporté. Il a déjà 2 semaines sous vide d'âge mais chaouatte fort dans ma sacoche, on ne va pas le garder plus longtemps par respect pour les Colombiens. Un délice, on le termine en 1 pique-nique. En Colombie, il est difficile de trouver du pain sans fromage dans les boulangeries. De plus, ils sont souvent sucrés. Il y a une certaine tendance à mettre du fromage partout, même dans le chocolat chaud ou les glaces... On trouve que le fromage colombien à moins d'intérêt, moins de goût que le péruvien. Donc un bon vacherin Mont d'Or nous ravive les papilles. On termine la journée par un plat partagé pour 7 personnes (21.- en tout) et pouvons donner la 7ème part à une personne dans la rue. Autopista del Cafe • 4 décembre 2023 • 30° 90 km / 960m+ et 790m- Bonne étape sous une forte chaleur. Pensée pour les personnes qui subissent - 10° en Suisse et qui n'aiment pas le froid. Nous ne pouvons faire plus court car toutes les fincas avant 90 km sont hors budget. Nous nous arrêtons à la finca Eliza. Drôle d'endroit. Immense propriété à l'abandon. Les personnes qui gardent les lieux nous demandent comment on a trouvé l'endroit... (sur Google Maps...) Ils nous accueillent avec plaisir et balaient les cafards pour que nous puissions dormir. Gaspard profite au maximum de la piscine encore en bon état. Un serpent nous fait de l'œil et Gg visite les lieux à l'abandon et éteint les lumières dans les salles de bain où les cafards et d'autres insectes ont investi les lieux. L’eau des douches et robinet sort brune. Laissent-ils des lumières allumées pour faire croire qu'il y a du monde ? La vue est splendide. Ça devait être incroyable ici, des fêtes, des réunions, sans que personne aux alentours n'entendent les sonos à fond. Nous avons entendu que de nombreuses fincas sont construites avec l'argent des narcos, solution pour le blanchiment. On imagine bien que celle-ci en fait partie. Je demande où est le patron. On me répond d'une manière vague et gênée qu'il est ailleurs, qu'il a un travail plus loin... et le sujet est vite changé. Tomas padres • 5 décembre 2023 • 30° 37 km / 570m+ Aujourd'hui, nous nous rendons chez les parents de Tomas, l'ami d'Ama. Lors d'une pause, Ama renverse un café brûlant sur la jambe d'Olive. Le café coule dans sa chaussure et ne peut s'évacuer. Il se lève et ôte sa chaussure en se débattant. Son pied est brûlé au 2ème degré. Sur conseil des locaux je me rends à la droguerie acheter du sulfadiazine d'argent. Je fais appel à une amie pour le secret (merci !). Il peut remettre sa chaussure et poursuivre. Il faudra veiller que cela ne s'infecte pas. C'est Amalia qui a préparé le tracé d'aujourd'hui et nous empruntons des routes de l'impossible, tellement agréables. Cuzco nous suit (et nous précède) sur une quinzaine de kilomètres. Elle est vannée et heureuse. 1ère crevaison depuis la Turquie ! (sur le vélo d'Olivier) Nous arrivons chez les parents de Tomas (qui est encore en Suisse et viendra pour Noël) et la maman, Adriana nous sert une délicieuse limonade. Frederik, le papa originaire de Thoune s'occupe de cultures de bananes et de café dans leur petite finca et sans produit chimique. Pour l'occasion nous ouvrons le vacherin transmis par grand-papa Michel à Nath et Christophe. Il est "bien fait", c'est le cas de le dire... Adriana ne souhaite pas nous voir partir le lendemain bien que nous reviendrons pour Noël. Elle est souvent seule avec sa fille et aimerait que l'on reste jusque là. Nous sommes obligés de reprendre la route car nous devons rejoindre Medellín pour la mi-décembre. Elle nous sert le meilleur petit-déjeuner que nous avons mangé en Colombie. Santa Rosa de Cabal • 6 décembre 2023 • 23° 61 km / 1'210m+ et 1'020m- Début du parcours casse-patte. Ça monte droit haut 100 m (qu’on ne voit pas sur le profil) et ça redescend droit bas derrière sur une quarantaine de kilomètres. Nous traversons Pereira puis nous avalons 300 m de dénivelé positif sur 3 km, sur une autoroute hélicoïdale ! Et comme si cela ne suffisait pas, c'est au tour de Raph de crever et il se met à pleuvoir. Nous arrivons dans une finca familiale avec vue paradisiaque sur les montagnes et un calme absolu. Quelle récompense. Nous décidons de nous poser 1 jour et c'est là qu'une classe entière de jeunes vient fêter la fin de l'année scolaire. Nous profitons de laver nos vêtements car la patronne nous prête sa machine à laver. Une fois le linge étendu, il se met à pleuvoir... Nous resterions bien quelques jours de plus. Les dénivelés qui nous attendent nous incitent à ne pas traîner. La Pintada • 8 décembre 2023 • 25° 114 km / 1'100m+ et 1'800m- Lever de soleil magique. La vue est époustouflante. Grosse étape au programme. Après notre 1ère pause, nous décidons de l'allonger encore + afin d'éviter un détour pour passer la nuit. Nous réalisons le parcours de manière positive avec des dénivelés de fous, autant positifs que négatifs. Il ne nous reste plus que 25 km demain au lieu des 60 de prévu et ça va bien car le dénivelé est à nouveau au programme. Nous sommes mis en garde que la route sera étroite, fréquentée par de nombreux camions (rien de neuf sur ce plan là en Colombie), sinueuse et en travaux... Santa Bárbara • 9 décembre 2023 • 27° 27 km / 1'330m+ et 150m- Nous partons sous un soleil de plomb. Plus de 35 degrés. Aujourd'hui, l'étape n'est que montée. Comme prévu, de nombreux camions nous dépassent ou nous croisent. A midi, nous pique-niquons avec le saucisson reçu de Véro, accompagné d'avocats. Les gens assis sur leur chaises devant leur maison nous encouragent. Lorsqu'il nous reste 500m de dénivelé à parcourir, nous voyons Raph qui parvient à s'accrocher à un camion et terminer l'étape ainsi. Nous concernant, bien qu'on tenterait bien l'expérience, c'est impossible. Le poids que nous tirons ne nous permet pas de tenir le camion sans que notre bras ne se disloque. Une fois arrivée dans le gros village de Santa Barbara (tu me diras pourquoi...) qui nous plaît d'entrée, la famille qui nous reçoit nous met en garde pour l'étape suivante. Lui ayant travaillé dans les forces armées nous explique que le tracé est très dangereux, il y est intervenu. De nombreux assauts ont lieu dans la région de Versalles. Après beaucoup de réflexion et de prise de tête, on décide d'effectuer un détour. Nous aurons 1 étape de +, avec encore + de dénivelé mais en évitant un certain pont qui serait trop sensible sur une route caillouteuse. Ce qui nous fait vraiment pencher la balance est le dénivelé après le pont. Avec le poids que l'on tire, on ne pense pas pouvoir monter du + de 23% sur de la pierre. Nous aurons une même pente à gravir mais sur du bitume (et Raph risque de pourvoir trouver des camions pour s'accrocher). Quoi qu'il en soit, nous sommes obligés de passer par Versalles. La maison de la famille qui nous reçoit est incroyable, avec une vue panoramique qui nous permet de voir l'étape effectuée aujourd'hui mais elle se mérite car on a galéré pour y accéder à cause de la forte pente. Et demain il faudra tout remonter en poussant... On se cuisine une x ème fois du voyage des pâtes à l'ail. Raph, Ama et Este sortent boire un verre pendant que nous finalisons le tracé. Avant de dormir, nous laissons Ama et Este lutter contre les cafards et papillons dans leur chambre. On a le sourire en les entendant. Versalles • 10 décembre 2023 • 27° Ils se nomment Raúl, Enyerbe et Frank. Ils sont Vénézuéliens et viennent de partir de Medellín pour se rendre au sud de l'Equateur. Ils ont un oncle à Medellín qui vend des bonbons dans la rue. Eux n'ont pas trouvé de travail alors il entreprennent la route inverse de la plupart des migrants rencontrés, avec le même objectif, l'espoir d'une vie meilleure. Je leur explique que nous relayons un peu de leur histoire à nos connaissances et qu'une cagnotte pour les aider s'est mise en place. Grâce aux dons, Raúl, Enyerbe et Frank, reçoivent chacun 100'000 COP, ce qui représente 22 CHF par personne (ainsi qu'un de leur compagnon de route qui était parti à la recherche de nourriture). Ils sont énormément reconnaissants. Cela va leur permettre de souffler un peu soit pour la nourriture, pour le froid de la nuit ou pour avancer plus rapidement. Ils acceptent que je les prenne en photo pour parler d'eux. Ils restent toujours les 4, ils se soutiennent comme une famille. Fuerza ! --- 2 CHF = 1 repas 5 CHF = un trajet en bus, des heures à pied en moins 10 CHF = quelques jours sans souci pour se nourrir 50 CHF = 1 semaine plus simple à vivre --- Un immense merci à toutes les personnes qui ont déjà versé un don pour les migrants. Chaque goutte d'eau compte est leur permet d'avoir du répit dans leur parcours. - Don pour les migrants Vénézuéliens Twint au 079 611 39 92 (Gg) (sera transmis entièrement aux nombreux migrants que nous rencontrons)