Masaya à vélo bambou
Olivier - Géraldine - Amalia - Esteban - Gaspard

Equateur (1ère partie)

Santa Rosa Casacay Sur la route du cacao Cuenca Cañar Chunchi Alausi Guamote Riobamba Tisaleo Latacunga Sur la routes des volcans Quito Pedro Moncayo Otavalo Ambuqui San Gabriel Tulcán Santa Rosa - 24 septembre 2023 - 30° 73 km / 410m+ En nous dirigeant vers la frontière, des péruviens nous dépassent et font demi-tour pour nous offrir une bouteille bien fraîche d'Inca Kola. Très sympa. Nous laissons le Pérou derrière nous, déjà nostalgiques. On abandonne les soles pour des dollars américains, monnaie de l'Equateur depuis l'an 2'000. Avant, la monnaie équatorienne était le sucre, (en lien avec le général Sucre, libérateur du pays au cours du XIXe siècle). Suite à la forte dévaluation du taux de change de la monnaie, c'est le dollar qui l'a remplacé. Cette zone est sensible et considérée comme la frontière du sud de l'Equateur la + dangereuse. Tout se passe bien pour nous de ce côté-là. Le passage de la douane se fait lentement... très lentement. Avec une moyenne de 7 min par personne, une trentaine sont devant nous... Toute l'admin se fait au natel... Soit leur ordi ne fonctionne pas, soit ils n'ont pas de connexion. On ne leur demande pas, on a hâte que cela se termine. On ne nous demande rien pour Cuzco, aucun papier ou certificat de santé qu'on a fait à Máncora pour être dans les règles. Nous avons croisé un réfugié avec un chien et il nous avait dit que lui également, il est passé sans encombre. On mange au bord de la route dans une gargote à ciel ouvert. La famille est vraiment gentille. Dès notre entrée en Équateur le ciel se charge et la végétation devient verdoyante. Le contraste est fou. Casacay - 25 septembre 2023 - 30° - 40 km / 400m+ Nous traversons des kilomètres et des kilomètres de plantations de bananiers. Elles viennent donc de là... A Pasaje, derniere ville avant de se lancer dans les Andes, des gens nous accostent. Ils nous avertissent d'être très prudents. Des vols, des séquestrations et des sicarios (tueurs à gage) seraient partout et le soir il ne faut pas trainer. Nous savons que nous nous éloignons de plus en plus de cette zone sensible (pas la pire). Tant mieux. Jusqu'à présent toutes les rencontres sont positives. Pourvu que ça dure. La fin de journée se passe dans un petit village au bord d'une rivière. On se baigne avec les villageois et on se fait fortement attaquer par ... les fameux minuscules moucherons très voraces. On doit certainement pas sentir encore assez mauvais... Les démangeaisons sont folles pour de si petits moucherons. (Mel, on utiliserait bien ton stylo grilleur...). Sur la route du cacao - 26 septembre 2023 - 24° - 68 km / 2'100m+ Le + gros dénivelé positif du voyage (pour l'instant en tout cas). C'est avec de grosses démangeaisons que nous débutons sérieusement la montée. Les cacaotiers et leurs cabosses mûres remplacent les bananeraies de la veille. Les fèves de cacao sont étalées à même la route pour le séchage. Une forte odeur de silo se fait sentir. C'est vraiment génial de pouvoir observer et sentir tout cela. Plus on monte, plus la végétation se disperse jusqu'à disparaître à certains moments. La dernière montée sera dure pour tout le monde. On est content d'arriver. Demain, gros dénivelé également pour rejoindre Cuenca. On a décidé de faire 2 étapes en 1. Cuenca - 27 septembre 2023 - 27° - 70 km / 2'000m+ Après une nuit à se retenir de se gratter les jambes qui nous brûlent à cause de ces minuscules moucherons (on comprend pourquoi en français ils se nomment les brûlots... rien qu'entre les chevilles et le pied, j'ai 32 piqûres, je ne compte pas le reste...) nous démarrons pour faire de 2 étapes 1. En pleine montée, nous rencontrons 2 cyclos, un colombien et un canadien qui font route inverse, les premiers que nous croisons depuis longtemps. Une fois les 2'000m de déniv + effectués, nous nous retrouvons dans un décor suisse! Pâturages, vaches, moutons, chevaux, puis maisons de luxe. On peine à se rendre compte que nous sommes en Équateur. Pour l'instant niveau budget, ce qu'il faut compter pour un repas pour les 5 dans une gargote (soupe, plat et boissons) : 10 dollars (9 CHF), soit 2 dollars par personne. Juste avant l'arrivée dans Cuenca, je (Gg) me prends un nid de poule à renverser la charrette, dans un endroit entre un ravin et une circulation de fou... heureusement, freinage sec à temps... Nous restons quelques jours à Cuenca, 3ème ville du pays de par sa grandeur et certainement la + agréable et sécuritaire. Nous passons beaucoup de temps dans le parc de la Madre en échangeant avec les locaux. Gaspard peut jouer avec d'autres enfants. Nous nous y sentons bien. Cañar - 1 octobre 2023 - 23° - 68 km / 1'470m+ Nous repassons au-dessus des 3'500m d'altitude et pourtant... on se croirait dans le Jura ! Arrivée à Cañar ... mais pas si chaud et sous les nuages. Chunchi - 2 octobre 2023 - 24° - 67 km / 1'270m+ Quand on monte si haut que l'on dépasse les nuages... Alausi - 3 octobre 2023 - 26° - 36 km/ 860m+ Afin de limiter quelques dénivelés on voulait se renseigner pour prendre le fameux train afin de rejoindre Riobamba. Le train ne fonctionne plus, le Covid a eu raison de lui... On poursuivra donc avec de gros dénivelés. On fera de petites étapes. Depuis Cuenca où Cuzco s'est faite attaquée par un gros molosse non éduqué par sa prioritaire expat, elle est épouvantée de tout. Toute l'éducation que nous lui avons transmise depuis qu'on l'a récupérée s'est évaporée. On doit ramer et repartir de moins 10... Elle est stressée de tout et n'a plus aucune confiance. Guamote - 4 octrobre 2023 - 31° - 45 km / 1'320m+ Début d'étape avec la montée et ça commence sec... 7 km entre 10 et 16%. A + de 3'300m d'altitude, la merveilleuse odeur des pins nous rappelle les Landes. Arrivée à Guamote, le securitas du marché nous informe que demain matin dès 4h vont affluer des milliers de personnes pour une feria. Notre chambre donne sur le marché, la nuit va donc être courte. Riobamba - 5 octobre 2023 - 22° - 45 km / 820m+ Arrivée fracassante à Riobamba... la charrette d’Esteban et la mienne (Gg) se sont cassées sur le parcours... Tout débute très bien avec une superbe petite route comme on adore. On peut pour la 1ère fois lâcher Cuzco qui nous suit sur plusieurs kilomètres en montée. Puis, la route devient une jolie piste de terre, jusque là, tout va bien. Ce n'est qu'ensuite que le chemin aura raison de notre matos... Je discute avec une vieille mamita qui me dit que la route principale est plus rapide. Mais nous on cherche du pas trop fréquenté... Au bout de 5 km de descente, nous nous retrouvons sur de grosses pierres pavant le chemin. On a beau aller doucement, c'est l'enfer pour nos vélos et surtout pour nos charrettes. Gaspard et Cuzco marchent plus d'une heure durant afin de limiter le poids chez Olive. On a beau aller doucement, c'est d'abord la charrette à Este qui lâche. Un couple en camionnette qui passe par là s'arrête et sont d'accord d'embarquer la charrette et de nous la déposer à notre hostal. 30 min plus tard, c'est la mienne qui pète. Olive rafistole tant bien que mal pour que ça tienne le temps qu'il faut. Splendide vue sur le Chimborazo pour nous encourager, plus haut sommet d'Equateur qui culmine à 6'263m. La fin de la journée à Riobamba sera consacrée aux réparations. Mac Gyver parvient à trouver une ferreteria pas loin de l'hostal (il s'étonne au passage qu'elles sont toutes tenues par des femmes... et moi je m'étonne qu'il s'en étonne...). Fin de journée optimiste pour la suite. Le soir, on assistenl à quelques manifs pour les élections présidentielles qui auront lieu le 15 octobre. Tisaleo - 8 octobre 2023 - 22° - 48 km / 1'100m+ Nous qui nous disions que finalement les chiens se sont bien calmés depuis 2014 et que ce voyage nous permet de nous réconcilier avec eux... Aujourd'hui c'est une attaque de chiens qu'avec Ama nous avons essuyée. Alors que les gars s'avancent sans rien remarquer, 3 gros chiens s'excitent en les voyant passer. Lorsque j'arrive à leur hauteur, les 3 imbéciles de chiens (vocabulaire adapté à la situation, pendejo ou cabrón en espagnol... tant qu'à faire..) me troussent. Deux d'entre eux s'approchent de trop. J'ai beau leur hurler dessus, feindre de leur lancer une pierre, lever le pied, rien n'y fait, pire, ça les excite encore plus. Un d'eux tente a plusieurs reprises de m'attraper la jambe et n'y est pas loin... Le + dangereux dans l'histoire c'est que dans la panique, on dévie sur la voie, nous mettant en danger des véhicules qui passent à toute vitesse et ce tronçon n'est pas bucolique... Finalement, mon accélération aura juste le dessus de leur rage. Mais... Ama est derrière moi. Je m'arrête donc pour espérer limiter les dégâts. Rebelote, les chiens lui foncent dessus. A son tour, elle hurle, lève le pied pour lui donner un coup. Le chien ferme ses crocs sur sa basket. Elle dévie fortement sur la route et un gars en gros 4x4 arrive derrière elle et la dépasse sans ralentir malgré mes gestes de pantin désarticulé et la scène à laquelle il assiste. (Décidément, c'est la journée des pendejos..) Elle s'en sort aussi en accélérant. On part un peu plus loin pour décompresser. Ama tremble de tout son corps. Le chien a mordu sa chaussure qui garde les impacts des crocs. Fort heureusement Ama n'est pas touchée, ce n'est que la chaussure qui a ramassé. Grosse pensée à Brice, forcément... et à Saskia et Baptiste qui se sont également fait attaqués dans cette région mais malheureusement pour eux un mollet y est passé...et déboires pour trouver un vaccin contre la rage... Pensée également aux Roulmaloute qui nous avaient bien faits rire relatant leur récit en Turquie. La transmission de la peur-rage est bien exprimée, on vous met les extraits... Extraits : Brice : "Les chiens ? Moi, je les tue... à la main!" Roulemaloute: "Morale : un bon chien est un chien mort. Quand on arrive en Chine, on a un plaisir immense : on mange du chien. Et ne laissez pas un gars de la SPA venir nous emmerder car il subira le même sort !" ABE... Latacunga - 9 octobre 2023 - 21° - 55 km / 800m+ Journée tranquille. Nous devons emprunter la panaméricaine pour les 15 derniers kilomètres car le chemin s'est retransformé en pavage scabreux. Latacunga est une ville (où il vaut mieux ne pas être un voleur...) qui sert de point de base pour le majestueux volcan Cotopaxi et la lagune Quilotoa que nous observerons la semaine prochaine.. Sur la routes des volcans - 10 octobre 2023 - 19° - 48 km / 860m+ Nous traversons des kilomètres de serres abritant des cultures de roses, destinées à l'exportation, dont la Suisse... Ensuite c'est encerclés de volcans, majestueux et imposants... que nous ne voyons pas ��, que nous poursuivons le chemin. Le ciel est tant chargé que la vue est complètement bouchée. Nous nous arrêtons 2 heures à un troquet au sommet de la montée pour laisser passer un orage. Nous poursuivons équipés de nos k-ways sur la panaméricaine (pas le choix) giclés par les camions. Le morale reste au beau fixe. Nous trouvons un refuge pour dormir et espérer voir le Cotopaxi demain. Nous reviendrons dans cette région dans une semaine avec de nos amis que nous retrouverons samedi. En espérant que le ciel sera plus léger... Quoi qu'il en soit, impossible de gravir le Cotopaxi (5'897m). L'ascension est actuellement interdite car le risque d'éruption est trop élevé. Il est d'ailleurs bien surveillé car en cas d’éruption, la vallée subirait d'abord une inondation par l’eau du glacier avant d’être ravagée par la lave et les cendres. Quito - 11 octobre 2023 - 26° - 46 km / 470m+ Après quelques kilomètres pas très sympathiques sur une 4x4 voies, nous arrivons dans Quito tranquillement. Les locaux nous ont énormément mis en garde en nous disant que la ville est dangereuse. Les heures de sortie doivent être comprises entre 6h et 18h. Les élections pour le nouveau président ont lieu dimanche. Un candidat a été tué par balles au mois d'août... Nous discutons beaucoup avec les gens et la victoire se joue entre Luisa González et Daniel Noboa. Les personnes sondées donnent l'avantage à Noboa. A ver... En arrivant à notre hostal, nous retrouvons Mel et Tom sans aucune concertation au préalable ! Sur les milliers d'hébergements que compte la ville, c'est assez fort de se retrouver au même endroit alors que l'on ne pensait pas se revoir avant un bon moment... L'hostal est top! Jeux, coin hamac, instruments de musique, cuisine à dispo et la famille qui le tient est extra ! Nous sentons certains quartiers pas très sécures en effet. On éternue un moment à un certain endroit suite la l'utilisation d'une bombe au poivre d'un policier. Les jeunes ne sortent donc pas sans 1 de nous. Nous rencontrons à nouveau des migrants vénézuéliens avec qui nous échangeons. La révolte s'éprend à nouveau de nous. La différence entre notre vie est la leur n'est pas normale. On a beau réfléchir aux solutions possibles pour les aider, à part "bletzer" pour un repas ou autre, pas simple. L'injustice est tellement grande. Cette situation nous touche profondément. En réflexion. La météo est assez folle. Chaud le matin puis gros orages voire grêle à partir de 14h. Samedi, retrouvailles au programme. Nous laisserons nos vélos quelques jours pour partir, sacs à dos, avec nos amis, avant de revenir à Quito. . . Pedro Moncayo - 25 octobre 2023 • 22° 63 km / 1'510 m+ Nous quittons nos amis, puis notre hostal avec regret. Un scorpion vient nous dire aurevoir. Gros dénivelé pour une reprise. On sait qu'on ne doit pas partir tard afin de tenter d'éviter l'orage. Le matin le ciel bleu est intense puis dès 14h, il tombe des trombes. Nous arrivons à 2 min de nous prendre les grêlons... Otavalo • 26 octobre 2023 • 19° 30 km / 360m+ Petite étape qui nous permet de goûter au fromage et aux biscochos au feu de bois avant de descendre sur Otavalo. Les volcans sont toujours cachés par les nuages. Nous sommes présents le jour du marché, certainement le + connu d'Equateur. Nous trouvons l'habillement des femmes tellement beau... et les hommes avec leurs cheveux longs tressés également. La fête d'halloween bat son plein. Il n'y a pas que le dollar qui a été ramené des USA... Nous échangeons avec quelques Vénézuéliens rencontrés. Leurs histoires nous touchent toujours fortement, surtout moi (Gg) qui peine à accepter cette réalité et dont les émotions sont à fleur de peau. Nous nous ressourçons au bord de la lagune de Mojanda et du Lechero, arbre millénaire. Il est appelé ainsi car lorsque l'on coupe une feuille, une substance blanche s'écoule. Le lieu est un ancien cimetière pour enfant. Ainsi, enterrés près de l'arbre, ils seraient assurés d'être nourris de son lait dans l'au-delà. L'endroit, au sommet de la colline, surplombant la ville et faisant face au volcan Imbabura est source de sérénité. On sent le lien entre la Terre et le Ciel. Ambuqui • 30 octobre 2023 • 19° 64 km / 650m+ Durant le trajet, le volcan Imbabura s'offre à nous. Celui-ci où, il y a 20 ans, Olive a failli y rester lorsque nous l'avions gravi. Grand plaisir de pouvoir l'observer. Arrivés à Ibarra, la police nous arrête. Elle nous met en garde, la route que nous empruntons serait dangereuse, de nombreux voleurs seraient actifs. Elle nous escorte même un moment. Nous n'apercevons rien de particulier. Nous descendons de 1'450m de dénivelé... que nous remonterons demain... Nous nous arrêtons dans une hosteria vide. Les Équatoriens y viennent le week-end. Nous profitons de la piscine et du jacuzzi pour nous seuls bien que ce ne soit pas forcément ce que nous recherchons. Nous profitons de ce moment les 5. San Gabriel • 31 octobre 2023 • 18° 47 km / 1'680m+ Et voilà le dénivelé remonté, juste avant l'arrivée de la pluie... Tulcán • 1 novembre 2023 • 17° 40 km / 810m+ Nous arrivons à notre dernière ville en Équateur. Demain, ça sera passage de la frontière. Tulcán possède un cimetière incroyable et c'est le 1er novembre que nous le découvrons. Les arbres sont taillés en forme d'animaux ou de têtes imaginaires. Il est agréable de s'y promener. Les emplacements funéraires sont catégorisés : chauffeurs de bus / commerçants/ combattants et leurs épouses / ... La pluie est toujours présente l'après-midi. -- Liens pour soutenir les enfants des rues de Medellín : https://gofund.me/c3ba71a1 - Don pour les migrants Vénézuéliens Twint au 079 611 39 92 (Gg) (sera transmis entièrement aux nombreux migrants que nous rencontrons)
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Santa Rosa Casacay Sur la route du cacao Cuenca Cañar Chunchi Alausi Guamote Riobamba Tisaleo Latacunga Sur la routes des volcans Quito Pedro Moncayo Otavalo Ambuqui San Gabriel Tulcán Santa Rosa - 24 septembre 2023 - 30° - 73 km / 410m+ En nous dirigeant vers la frontière, des péruviens nous dépassent et font demi-tour pour nous offrir une bouteille bien fraîche d'Inca Kola. Très sympa. Nous laissons le Pérou derrière nous, déjà nostalgiques. On abandonne les soles pour des dollars américains, monnaie de l'Equateur depuis l'an 2'000. Avant, la monnaie équatorienne était le sucre, (en lien avec le général Sucre, libérateur du pays au cours du XIXe siècle). Suite à la forte dévaluation du taux de change de la monnaie, c'est le dollar qui l'a remplacé. Cette zone est sensible et considérée comme la frontière du sud de l'Equateur la + dangereuse. Tout se passe bien pour nous de ce côté-là. Le passage de la douane se fait lentement... très lentement. Avec une moyenne de 7 min par personne, une trentaine sont devant nous... Toute l'admin se fait au natel... Soit leur ordi ne fonctionne pas, soit ils n'ont pas de connexion. On ne leur demande pas, on a hâte que cela se termine. On ne nous demande rien pour Cuzco, aucun papier ou certificat de santé qu'on a fait à Máncora pour être dans les règles. Nous avons croisé un réfugié avec un chien et il nous avait dit que lui également, il est passé sans encombre. On mange au bord de la route dans une gargote à ciel ouvert. La famille est vraiment gentille. Dès notre entrée en Équateur le ciel se charge et la végétation devient verdoyante. Le contraste est fou. Casacay - 25 septembre 2023 - 30° - 40 km / 400m+ Nous traversons des kilomètres et des kilomètres de plantations de bananiers. Elles viennent donc de là... A Pasaje, derniere ville avant de se lancer dans les Andes, des gens nous accostent. Ils nous avertissent d'être très prudents. Des vols, des séquestrations et des sicarios (tueurs à gage) seraient partout et le soir il ne faut pas trainer. Nous savons que nous nous éloignons de plus en plus de cette zone sensible (pas la pire). Tant mieux. Jusqu'à présent toutes les rencontres sont positives. Pourvu que ça dure. La fin de journée se passe dans un petit village au bord d'une rivière. On se baigne avec les villageois et on se fait fortement attaquer par ... les fameux minuscules moucherons très voraces. On doit certainement pas sentir encore assez mauvais... Les démangeaisons sont folles pour de si petits moucherons. (Mel, on utiliserait bien ton stylo grilleur...). Sur la route du cacao - 26 septembre 2023 - 24° 68 km / 2'100m+ Le + gros dénivelé positif du voyage (pour l'instant en tout cas). C'est avec de grosses démangeaisons que nous débutons sérieusement la montée. Les cacaotiers et leurs cabosses mûres remplacent les bananeraies de la veille. Les fèves de cacao sont étalées à même la route pour le séchage. Une forte odeur de silo se fait sentir. C'est vraiment génial de pouvoir observer et sentir tout cela. Plus on monte, plus la végétation se disperse jusqu'à disparaître à certains moments. La dernière montée sera dure pour tout le monde. On est content d'arriver. Demain, gros dénivelé également pour rejoindre Cuenca. On a décidé de faire 2 étapes en 1. Cuenca - 27 septembre 2023 - 27° - 70 km / 2'000m+ Après une nuit à se retenir de se gratter les jambes qui nous brûlent à cause de ces minuscules moucherons (on comprend pourquoi en français ils se nomment les brûlots... rien qu'entre les chevilles et le pied, j'ai 32 piqûres, je ne compte pas le reste...) nous démarrons pour faire de 2 étapes 1. En pleine montée, nous rencontrons 2 cyclos, un colombien et un canadien qui font route inverse, les premiers que nous croisons depuis longtemps. Une fois les 2'000m de déniv + effectués, nous nous retrouvons dans un décor suisse! Pâturages, vaches, moutons, chevaux, puis maisons de luxe. On peine à se rendre compte que nous sommes en Équateur. Pour l'instant niveau budget, ce qu'il faut compter pour un repas pour les 5 dans une gargote (soupe, plat et boissons) : 10 dollars (9 CHF), soit 2 dollars par personne. Juste avant l'arrivée dans Cuenca, je (Gg) me prends un nid de poule à renverser la charrette, dans un endroit entre un ravin et une circulation de fou... heureusement, freinage sec à temps... Nous restons quelques jours à Cuenca, 3ème ville du pays de par sa grandeur et certainement la + agréable et sécuritaire. Nous passons beaucoup de temps dans le parc de la Madre en échangeant avec les locaux. Gaspard peut jouer avec d'autres enfants. Nous nous y sentons bien. Cañar - 1 octobre 2023 - 23° - 68 km / 1'470m+ Nous repassons au-dessus des 3'500m d'altitude et pourtant... on se croirait dans le Jura ! Arrivée à Cañar ... mais pas si chaud et sous les nuages. Chunchi - 2 octobre 2023 - 24° - 67 km / 1'270m+ Quand on monte si haut que l'on dépasse les nuages... Alausi - 3 octobre 2023 - 26° - 36 km/ 860m+ Afin de limiter quelques dénivelés on voulait se renseigner pour prendre le fameux train afin de rejoindre Riobamba. Le train ne fonctionne plus, le Covid a eu raison de lui... On poursuivra donc avec de gros dénivelés. On fera de petites étapes. Depuis Cuenca où Cuzco s'est faite attaquée par un gros molosse non éduqué par sa prioritaire expat, elle est épouvantée de tout. Toute l'éducation que nous lui avons transmise depuis qu'on l'a récupérée s'est évaporée. On doit ramer et repartir de moins 10... Elle est stressée de tout et n'a plus aucune confiance. Guamote - 4 octrobre 2023 - 31° - 45 km / 1'320m+ Début d'étape avec la montée et ça commence sec... 7 km entre 10 et 16%. A + de 3'300m d'altitude, la merveilleuse odeur des pins nous rappelle les Landes. Arrivée à Guamote, le securitas du marché nous informe que demain matin dès 4h vont affluer des milliers de personnes pour une feria. Notre chambre donne sur le marché, la nuit va donc être courte. Riobamba - 5 octobre 2023 - 22° - 45 km / 820m+ Arrivée fracassante à Riobamba... la charrette d’Esteban et la mienne (Gg) se sont cassées sur le parcours... Tout débute très bien avec une superbe petite route comme on adore. On peut pour la 1ère fois lâcher Cuzco qui nous suit sur plusieurs kilomètres en montée. Puis, la route devient une jolie piste de terre, jusque là, tout va bien. Ce n'est qu'ensuite que le chemin aura raison de notre matos... Je discute avec une vieille mamita qui me dit que la route principale est plus rapide. Mais nous on cherche du pas trop fréquenté... Au bout de 5 km de descente, nous nous retrouvons sur de grosses pierres pavant le chemin. On a beau aller doucement, c'est l'enfer pour nos vélos et surtout pour nos charrettes. Gaspard et Cuzco marchent plus d'une heure durant afin de limiter le poids chez Olive. On a beau aller doucement, c'est d'abord la charrette à Este qui lâche. Un couple en camionnette qui passe par là s'arrête et sont d'accord d'embarquer la charrette et de nous la déposer à notre hostal. 30 min plus tard, c'est la mienne qui pète. Olive rafistole tant bien que mal pour que ça tienne le temps qu'il faut. Splendide vue sur le Chimborazo pour nous encourager, plus haut sommet d'Equateur qui culmine à 6'263m. La fin de la journée à Riobamba sera consacrée aux réparations. Mac Gyver parvient à trouver une ferreteria pas loin de l'hostal (il s'étonne au passage qu'elles sont toutes tenues par des femmes... et moi je m'étonne qu'il s'en étonne...). Fin de journée optimiste pour la suite. Le soir, on assistenl à quelques manifs pour les élections présidentielles qui auront lieu le 15 octobre. Tisaleo - 8 octobre 2023 - 22° - 48 km / 1'100m+ Nous qui nous disions que finalement les chiens se sont bien calmés depuis 2014 et que ce voyage nous permet de nous réconcilier avec eux... Aujourd'hui c'est une attaque de chiens qu'avec Ama nous avons essuyée. Alors que les gars s'avancent sans rien remarquer, 3 gros chiens s'excitent en les voyant passer. Lorsque j'arrive à leur hauteur, les 3 imbéciles de chiens (vocabulaire adapté à la situation, pendejo ou cabrón en espagnol... tant qu'à faire..) me troussent. Deux d'entre eux s'approchent de trop. J'ai beau leur hurler dessus, feindre de leur lancer une pierre, lever le pied, rien n'y fait, pire, ça les excite encore plus. Un d'eux tente a plusieurs reprises de m'attraper la jambe et n'y est pas loin... Le + dangereux dans l'histoire c'est que dans la panique, on dévie sur la voie, nous mettant en danger des véhicules qui passent à toute vitesse et ce tronçon n'est pas bucolique... Finalement, mon accélération aura juste le dessus de leur rage. Mais... Ama est derrière moi. Je m'arrête donc pour espérer limiter les dégâts. Rebelote, les chiens lui foncent dessus. A son tour, elle hurle, lève le pied pour lui donner un coup. Le chien ferme ses crocs sur sa basket. Elle dévie fortement sur la route et un gars en gros 4x4 arrive derrière elle et la dépasse sans ralentir malgré mes gestes de pantin désarticulé et la scène à laquelle il assiste. (Décidément, c'est la journée des pendejos..) Elle s'en sort aussi en accélérant. On part un peu plus loin pour décompresser. Ama tremble de tout son corps. Le chien a mordu sa chaussure qui garde les impacts des crocs. Fort heureusement Ama n'est pas touchée, ce n'est que la chaussure qui a ramassé. Grosse pensée à Brice, forcément... et à Saskia et Baptiste qui se sont également fait attaqués dans cette région mais malheureusement pour eux un mollet y est passé...et déboires pour trouver un vaccin contre la rage... Pensée également aux Roulmaloute qui nous avaient bien faits rire relatant leur récit en Turquie. La transmission de la peur-rage est bien exprimée, on vous met les extraits... Extraits : Brice : "Les chiens ? Moi, je les tue... à la main!" Roulemaloute: "Morale : un bon chien est un chien mort. Quand on arrive en Chine, on a un plaisir immense : on mange du chien. Et ne laissez pas un gars de la SPA venir nous emmerder car il subira le même sort !" ABE... Latacunga - 9 octobre 2023 - 21° - 55 km / 800m+ Journée tranquille. Nous devons emprunter la panaméricaine pour les 15 derniers kilomètres car le chemin s'est retransformé en pavage scabreux. Latacunga est une ville (où il vaut mieux ne pas être un voleur...) qui sert de point de base pour le majestueux volcan Cotopaxi et la lagune Quilotoa que nous observerons la semaine prochaine.. Sur la routes des volcans - 10 octobre 2023 - 19° 48 km / 860m+ Nous traversons des kilomètres de serres abritant des cultures de roses, destinées à l'exportation, dont la Suisse... Ensuite c'est encerclés de volcans, majestueux et imposants... que nous ne voyons pas ��, que nous poursuivons le chemin. Le ciel est tant chargé que la vue est complètement bouchée. Nous nous arrêtons 2 heures à un troquet au sommet de la montée pour laisser passer un orage. Nous poursuivons équipés de nos k-ways sur la panaméricaine (pas le choix) giclés par les camions. Le morale reste au beau fixe. Nous trouvons un refuge pour dormir et espérer voir le Cotopaxi demain. Nous reviendrons dans cette région dans une semaine avec de nos amis que nous retrouverons samedi. En espérant que le ciel sera plus léger... Quoi qu'il en soit, impossible de gravir le Cotopaxi (5'897m). L'ascension est actuellement interdite car le risque d'éruption est trop élevé. Il est d'ailleurs bien surveillé car en cas d’éruption, la vallée subirait d'abord une inondation par l’eau du glacier avant d’être ravagée par la lave et les cendres. Quito - 11 octobre 2023 - 26°»- 46 km / 470m+ Après quelques kilomètres pas très sympathiques sur une 4x4 voies, nous arrivons dans Quito tranquillement. Les locaux nous ont énormément mis en garde en nous disant que la ville est dangereuse. Les heures de sortie doivent être comprises entre 6h et 18h. Les élections pour le nouveau président ont lieu dimanche. Un candidat a été tué par balles au mois d'août... Nous discutons beaucoup avec les gens et la victoire se joue entre Luisa González et Daniel Noboa. Les personnes sondées donnent l'avantage à Noboa. A ver... En arrivant à notre hostal, nous retrouvons Mel et Tom sans aucune concertation au préalable ! Sur les milliers d'hébergements que compte la ville, c'est assez fort de se retrouver au même endroit alors que l'on ne pensait pas se revoir avant un bon moment... L'hostal est top! Jeux, coin hamac, instruments de musique, cuisine à dispo et la famille qui le tient est extra ! Nous sentons certains quartiers pas très sécures en effet. On éternue un moment à un certain endroit suite la l'utilisation d'une bombe au poivre d'un policier. Les jeunes ne sortent donc pas sans 1 de nous. Nous rencontrons à nouveau des migrants vénézuéliens avec qui nous échangeons. La révolte s'éprend à nouveau de nous. La différence entre notre vie est la leur n'est pas normale. On a beau réfléchir aux solutions possibles pour les aider, à part "bletzer" pour un repas ou autre, pas simple. L'injustice est tellement grande. Cette situation nous touche profondément. En réflexion. La météo est assez folle. Chaud le matin puis gros orages voire grêle à partir de 14h. Samedi, retrouvailles au programme. Nous laisserons nos vélos quelques jours pour partir, sacs à dos, avec nos amis, avant de revenir à Quito. . Pedro Moncayo - 25 octobre 2023 • 22° 63 km / 1'510 m+ Nous quittons nos amis, puis notre hostal avec regret. Un scorpion vient nous dire aurevoir. Gros dénivelé pour une reprise. On sait qu'on ne doit pas partir tard afin de tenter d'éviter l'orage. Le matin le ciel bleu est intense puis dès 14h, il tombe des trombes. Nous arrivons à 2 min de nous prendre les grêlons... Otavalo • 26 octobre 2023 • 19° 30 km / 360m+ Petite étape qui nous permet de goûter au fromage et aux biscochos au feu de bois avant de descendre sur Otavalo. Les volcans sont toujours cachés par les nuages. Nous sommes présents le jour du marché, certainement le + connu d'Equateur. Nous trouvons l'habillement des femmes tellement beau... et les hommes avec leurs cheveux longs tressés également. La fête d'halloween bat son plein. Il n'y a pas que le dollar qui a été ramené des USA... Nous échangeons avec quelques Vénézuéliens rencontrés. Leurs histoires nous touchent toujours fortement, surtout moi (Gg) qui peine à accepter cette réalité et dont les émotions sont à fleur de peau. Nous nous ressourçons au bord de la lagune de Mojanda et du Lechero, arbre millénaire. Il est appelé ainsi car lorsque l'on coupe une feuille, une substance blanche s'écoule. Le lieu est un ancien cimetière pour enfant. Ainsi, enterrés près de l'arbre, ils seraient assurés d'être nourris de son lait dans l'au-delà. L'endroit, au sommet de la colline, surplombant la ville et faisant face au volcan Imbabura est source de sérénité. On sent le lien entre la Terre et le Ciel. Ambuqui • 30 octobre 2023 • 19° 64 km / 650m+ Durant le trajet, le volcan Imbabura s'offre à nous. Celui- ci où, il y a 20 ans, Olive a failli y rester lorsque nous l'avions gravi. Grand plaisir de pouvoir l'observer. Arrivés à Ibarra, la police nous arrête. Elle nous met en garde, la route que nous empruntons serait dangereuse, de nombreux voleurs seraient actifs. Elle nous escorte même un moment. Nous n'apercevons rien de particulier. Nous descendons de 1'450m de dénivelé... que nous remonterons demain... Nous nous arrêtons dans une hosteria vide. Les Équatoriens y viennent le week-end. Nous profitons de la piscine et du jacuzzi pour nous seuls bien que ce ne soit pas forcément ce que nous recherchons. Nous profitons de ce moment les 5. San Gabriel • 31 octobre 2023 • 18° 47 km / 1'680m+ Et voilà le dénivelé remonté, juste avant l'arrivée de la pluie... Tulcán • 1 novembre 2023 • 17° 40 km / 810m+ Nous arrivons à notre dernière ville en Équateur. Demain, ça sera passage de la frontière. Tulcán possède un cimetière incroyable et c'est le 1er novembre que nous le découvrons. Les arbres sont taillés en forme d'animaux ou de têtes imaginaires. Il est agréable de s'y promener. Les emplacements funéraires sont catégorisés : chauffeurs de bus / commerçants/ combattants et leurs épouses / ... La pluie est toujours présente l'après-midi. .
Suite dans quelques semaines