Masaya à vélo bambou
Olivier - Géraldine - Amalia - Esteban - Gaspard

Les hévéas et l’industrie du caoutchouc

Nous avons traversé de nombreuses plantations d’hévéas en Thaïlande. Voici un zoom sur cette plante. Qu’est-ce que ce sont les hévéas ? Les hévéas ou arbres à latex (lat. liqueur) sont originaires du Brésil et ont été en premier lieu découverts par les incas. Ils peuvent mesurer jusqu’à 30 m et vivre plus de 100 ans. Les populations indigènes l’appelaient autrefois « khao-tchou », qui signifie l’arbre qui pleure. Les incas s’en servaient pour imperméabiliser leurs vêtements ou à la création de balle en caoutchouc utilisées dans des jeux rituels. Mais au 16e siècle quand les Portugais ont envahi ce qui est maintenant le Brésil, ils ont interdit ces jeux violents et le caoutchouc est tombé dans l’oubli. C’est en 1735, que Charles de la Combamine explorateur en Amazonie redécouvre ce fabuleux arbre qui allait nous être indispensable dans l’industrie du textile et de l’automobile. Le Brésil sera le producteur principal jusqu’à la fin du 19e siècle. En effet, l’Angleterre est un gros pays industriel et possède plusieurs colonies en Asie. Un fonctionnaire de sa majesté prend contact avec un Anglais présent au Brésil et lui demande d’envoyer 70 mille graines d’hévéas à Londres afin de faire une étude sur ces fameux arbres. Après plusieurs tentatives infructueuses, les Anglais arrivent finalement à implanter les hévéas en Inde. Ils y poussent sans aucun souci et même mieux qu’au Brésil car plusieurs maladies présentes en Amérique du Sud ne le sont pas en Asie. Où se localisent les plantations ? La plantation de l’hévéa recouvre maintenant plus 15 millions d’hectares sur la planète. Il est cultivé en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud d’où il est originaire. Cependant, aujourd’hui l’Asie du Sud-Est est devenue l’épicentre mondial de la culture du caoutchouc avec 90% de production localisée en Inde, au Vietnam, au Sud de la Chine et en Indonésie. Mais les forêts du Cambodge, du Myanmar et du Laos sont visées pour y installer de futures expansions de cultures. Toutefois c’est au Liberia qu’il y a la plus grande plantation au monde, avec 48'000 hectares ce qui correspond à environ 83'040'000 tonnes de caoutchouc produit chaque année. Comment on extrait le latex ? Il faut tout d’abord attendre 7 à 8 ans avant qu’un hévéa commence à être productif. Il faut attendre que son tronc fasse 50 centimètres de diamètre à 1 mètre du sol. Ce que nous extrayons de l’arbre est du latex et non du caoutchouc. Le latex est une matière visqueuse composée à 35% de caoutchouc et le reste d’eau. Mais attention Jamy ! le latex n’est ni de la sève ni de la résine. Oups, pardon, j’ai un peu trop recopié ce qu’elle disait. Donc, il y a aussi plusieurs autres plantes qui fabriquent du latex comme le pissenlit et le figuier mais il n’est pas d’assez bonne qualité pour être transformé en caoutchouc. La récolte s’effectue grâce à une incision faite sur la moitié du tronc de haut en bas. Mais il faut avoir le bon geste car ils doivent seulement enlever qu’un millimètre et demi d’écorce. Un saigneur comme dans la plantation de Mato Grosso au Brésil doit faire 1'350 arbres en une journée de travail ce qui équivaut à trois saignées par minute. Dans quels produits retrouvent-on le caoutchouc ? Plus de 75% de la production annuelle de caoutchouc est utilisée pour les pneus. Mais bien d’autres produits du quotidien en contiennent comme les préservatifs, les semelles de chaussures, les gants jetables ou encore les courroies. Certaines personnes peuvent avoir des allergies dues aux protéines de l’hévéa. Ceci se caractérise par des démangeaisons sévères à l’endroit où le latex est en contact avec la peau. Les préservatifs sans latex existent depuis plusieurs années et sont faits à partir de poly isoprène, une forme synthétique du latex. Quelles sont les problématiques liées à ce genre d’exploitation ? Dans le monde, les forêts naturelles diminuent chaque année de 13 millions d’hectares. Les régions tropicales sont les plus touchées à cause de la conversion de forêts pour la production de matières premières agricoles. Le caoutchouc en fait partie. C’est un des facteurs principaux de la déforestation. L’utilisation de pesticides pour contrer les maladies ou les punaises est très rependue au Brésil. En effet, il n’y que là-bas que des punaises se nourrissent de la sève de l’arbre ce qui affecte considérablement le rendement de celui-ci. Un champignon est aussi présent en Amérique du Sud, il est appelé « Microcyclus ulei ». Il détruit les arbres avant même qu’ils aient atteints l’âge adulte et se propage à une vitesse étonnante ce qui force les cultivateurs a brûler tous leurs arbres. En 1918, une épidémie avait détruit toutes les cultures d’hévéas en Amérique du Sud et en Amérique central. Avis personnel Je pense que nous surexploitons tout ce que la planète nous donne. Nous sommes constamment en recherche du meilleur rendement et du meilleur revenu sans se préoccuper de ce que nous faisons subir à la planète ou aux personnes qui y travaillent pour un salaire dérisoire. L’exploitation du caoutchouc pourrait être semblable à celui de l’huile de palme. Nous détruisons des forêts, nous détruisons des écosystèmes et tout cela sans prise de conscience j’ai l’impression. La culture de l’hévéa recouvre 15 millions d’hectares sur terre (comme je le disais ci-dessus), mais avec le doublement du nombre de véhicules d’ici 2050, les dégâts environnementaux et sociaux vont s’aggraver si le mode de production n'est pas repensé ou changé Point de visite croisé sur notre route : Nous avons eu la chance de croiser plusieurs plantations d’hévéas sur la route. Nous sommes allés au plus près d’elles afin de les admirer et pouvoir toucher la fameuse sève. Sources : - C’est pas sorcier – Caoutchouc : LES SORCIERS METTENT LA GOMME - www.wwf.fr
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Les hévéas et l’industrie

du caoutchouc

Nous avons traversé de nombreuses plantations d’hévéas en Thaïlande. Voici un zoom sur cette plante. Qu’est-ce que ce sont les hévéas ? Les hévéas ou arbres à latex (lat. liqueur) sont originaires du Brésil et ont été en premier lieu découverts par les incas. Ils peuvent mesurer jusqu’à 30 m et vivre plus de 100 ans. Les populations indigènes l’appelaient autrefois « khao-tchou », qui signifie l’arbre qui pleure. Les incas s’en servaient pour imperméabiliser leurs vêtements ou à la création de balle en caoutchouc utilisées dans des jeux rituels. Mais au 16e siècle quand les Portugais ont envahi ce qui est maintenant le Brésil, ils ont interdit ces jeux violents et le caoutchouc est tombé dans l’oubli. C’est en 1735, que Charles de la Combamine explorateur en Amazonie redécouvre ce fabuleux arbre qui allait nous être indispensable dans l’industrie du textile et de l’automobile. Le Brésil sera le producteur principal jusqu’à la fin du 19e siècle. En effet, l’Angleterre est un gros pays industriel et possède plusieurs colonies en Asie. Un fonctionnaire de sa majesté prend contact avec un Anglais présent au Brésil et lui demande d’envoyer 70 mille graines d’hévéas à Londres afin de faire une étude sur ces fameux arbres. Après plusieurs tentatives infructueuses, les Anglais arrivent finalement à implanter les hévéas en Inde. Ils y poussent sans aucun souci et même mieux qu’au Brésil car plusieurs maladies présentes en Amérique du Sud ne le sont pas en Asie. Où se localisent les plantations ? La plantation de l’hévéa recouvre maintenant plus 15 millions d’hectares sur la planète. Il est cultivé en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud d’où il est originaire. Cependant, aujourd’hui l’Asie du Sud-Est est devenue l’épicentre mondial de la culture du caoutchouc avec 90% de production localisée en Inde, au Vietnam, au Sud de la Chine et en Indonésie. Mais les forêts du Cambodge, du Myanmar et du Laos sont visées pour y installer de futures expansions de cultures. Toutefois c’est au Liberia qu’il y a la plus grande plantation au monde, avec 48'000 hectares ce qui correspond à environ 83'040'000 tonnes de caoutchouc produit chaque année. Comment on extrait le latex ? Il faut tout d’abord attendre 7 à 8 ans avant qu’un hévéa commence à être productif. Il faut attendre que son tronc fasse 50 centimètres de diamètre à 1 mètre du sol. Ce que nous extrayons de l’arbre est du latex et non du caoutchouc. Le latex est une matière visqueuse composée à 35% de caoutchouc et le reste d’eau. Mais attention Jamy ! le latex n’est ni de la sève ni de la résine. Oups, pardon, j’ai un peu trop recopié ce qu’elle disait. Donc, il y a aussi plusieurs autres plantes qui fabriquent du latex comme le pissenlit et le figuier mais il n’est pas d’assez bonne qualité pour être transformé en caoutchouc. La récolte s’effectue grâce à une incision faite sur la moitié du tronc de haut en bas. Mais il faut avoir le bon geste car ils doivent seulement enlever qu’un millimètre et demi d’écorce. Un saigneur comme dans la plantation de Mato Grosso au Brésil doit faire 1'350 arbres en une journée de travail ce qui équivaut à trois saignées par minute. Dans quels produits retrouvent-on le caoutchouc ? Plus de 75% de la production annuelle de caoutchouc est utilisée pour les pneus. Mais bien d’autres produits du quotidien en contiennent comme les préservatifs, les semelles de chaussures, les gants jetables ou encore les courroies. Certaines personnes peuvent avoir des allergies dues aux protéines de l’hévéa. Ceci se caractérise par des démangeaisons sévères à l’endroit où le latex est en contact avec la peau. Les préservatifs sans latex existent depuis plusieurs années et sont faits à partir de poly isoprène, une forme synthétique du latex. Quelles sont les problématiques liées à ce genre d’exploitation ? Dans le monde, les forêts naturelles diminuent chaque année de 13 millions d’hectares. Les régions tropicales sont les plus touchées à cause de la conversion de forêts pour la production de matières premières agricoles. Le caoutchouc en fait partie. C’est un des facteurs principaux de la déforestation. L’utilisation de pesticides pour contrer les maladies ou les punaises est très rependue au Brésil. En effet, il n’y que là-bas que des punaises se nourrissent de la sève de l’arbre ce qui affecte considérablement le rendement de celui-ci. Un champignon est aussi présent en Amérique du Sud, il est appelé « Microcyclus ulei ». Il détruit les arbres avant même qu’ils aient atteints l’âge adulte et se propage à une vitesse étonnante ce qui force les cultivateurs a brûler tous leurs arbres. En 1918, une épidémie avait détruit toutes les cultures d’hévéas en Amérique du Sud et en Amérique central. Avis personnel Je pense que nous surexploitons tout ce que la planète nous donne. Nous sommes constamment en recherche du meilleur rendement et du meilleur revenu sans se préoccuper de ce que nous faisons subir à la planète ou aux personnes qui y travaillent pour un salaire dérisoire. L’exploitation du caoutchouc pourrait être semblable à celui de l’huile de palme. Nous détruisons des forêts, nous détruisons des écosystèmes et tout cela sans prise de conscience j’ai l’impression. La culture de l’hévéa recouvre 15 millions d’hectares sur terre (comme je le disais ci-dessus), mais avec le doublement du nombre de véhicules d’ici 2050, les dégâts environnementaux et sociaux vont s’aggraver si le mode de production n'est pas repensé ou changé Point de visite croisé sur notre route : Nous avons eu la chance de croiser plusieurs plantations d’hévéas sur la route. Nous sommes allés au plus près d’elles afin de les admirer et pouvoir toucher la fameuse sève. Sources : - C’est pas sorcier – Caoutchouc : LES SORCIERS METTENT LA GOMME - www.wwf.fr