Masaya à vélo bambou
Olivier - Géraldine - Amalia - Esteban - Gaspard

Le journal de Ludovic

Départ:

Le jour tant attendu et tant redouté à la fois est arrivé. Je suis partagé entre deux émotions différentes : la tristesse et

l'excitation. La tristesse de quitter ma famille, ma maison, mes habitudes et l'excitation de découvrir de nouvelles

cultures, nouveaux paysages et de tester ce vélo quand même! Ca peut paraître bizarre, mais le matin du départ se

passe comme tous les matins que j'ai déjà vécu auparavant, à un détail près: c'est la dernière fois que je dormais

dans mon lit adoré. Je me suis réveillé, j'ai défait mon lit, pris les dernières affaires qui me restaient à prendre et je

suis descendu prendre mon déj'. On est parti de chez moi aux alentours de 9:30. Une fois arrivé chez les Crausaz,

nous les avons aidé à finir de ranger leurs affaires dans les charrettes. J'ai enfin pris place sur le vélo qui va

m'accompagner pendant tout ce voyage. Sandra et leurs enfants (des amis très proches de notre famille) sont venus

me voir partir ça m'a fait très plaisir. Sans le savoir, mes parents ont réussi à faire venir mon oncle et ma marraine de

Genève ! C'était une super surprise !!

Les vélos sont chargés, les batteries sont branchées et le temps des adieux est de mise. Mes très chers parents, Alec

(mon frère de cœur), Benjamin (mon frère), Bastien (mon meilleur ami d'enfance) ainsi que son frère Luca, Marine

(ma sœur chérie), Sandra (ma 2e maman), mon oncle et toute sa famille étaient présents. Le moment où les larmes

ont le plus coulé, était quand j'ai dû dire adieux à mes parents…

Bon, on se ressaisit, on monte sur nos vélos et cette fois c'est le départ pour l'aventure avec un grand "A"…

Les quatre jours en Suisse se passent bien, je suis motivé et je me suis un peu près remis du départ. Il y a encore pas trop de "dépaysement" si vous voyez ce que je veux dire :). Avant l'ascension du col du Simplon, nous avons dormi dans un hôtel à Brigue avec les parents à Olivier. Problème de réservation de chambre du coté de l'hôtel ce qui fait que moi, Esteban, Amalia, Michel et Gilles (un ami très proche à Olivier qui nous rejoint à Sion pour initialement un jour mais qui en a fait cinq avec nous) nous nous retrouvons dans un dortoir. Le matin nous partons pour LA fameuse ascension du Simplon. Pas très très agréable… Puis arrivé dans le petit village de Varzo en Italie où nous dormirons chez Magali. Mais un téléphone reçu par Oliver allait tout changer les plans… Ah, l'Italie ; la dolce vita, la gastronomie italienne, le parlé avec les mains (beaucoup de clichés me direz-vous, mais c'est exactement ce qui résume l'Italie :) )… Pleins de choses qui font rêver les amoureux des pizzas et des "pastas". Bref, retour à ce fameux coup de téléphone reçu par Olivier, c'était l'hôtel qui nous annonçait que J'AVAIS oublié mon ordi et mon Ipad dans le dortoir… Heum, comment dire que je n'avais même pas remarqué. En plus de ça, Amalia a oublié sa belle paire de Converse toute neuve:), bref un vrai calvaire. Nous avons parcouru toute l'Italie accompagner du papa de Géraldine. Rouler devant lui était quelque peu strict. Le lit au carré, les départements 1,2,3 et 4 étaient de mise. Mais c'était quand même très agréable de voyager avec Michel, surtout avec ces expressions de bon glanois. Celle qui m'a le plus "interpellée" dirais-je, était le "va caquer aux plantages" qu'il a crié à un italien franc fou qui avait frappé le drapeau à Amalia (cette dispute à par ailleurs failli finir en bagarre). La météo y était toujours très chaude (plein mois de Juillet, c'est logique bobet des îles), peut-être mais ceux qui le savent, je déteste le chaud. L'herbe était brûlé quasiment partout, nous avons pas vu beaucoup de verdure à part après la frontière. Je pense que les italiens devaient nous prendre pour fous. Car nous étions les seuls à sortir en plein cagnard au milieu de l'après-midi. Les villages et les villes que nous traversions, paraissait tous abandonnés. Les volets et les petits magasins fermés, personnes dans les rues et personnes sur la route, c'était presque apocalyptique. Ce que nous savions pas, c'est que les italiens vivent entre 8:00 et 13:00 et ensuite de 17:00 et 21:00 (eh oui, la sieste est une chose primordiale). Le moment le plus mémorable et éprouvant était celui de l'entrée dans le ferry pour arriver en Grèce. Nous partons le matin du camping tout joyeux (ou presque vu que nous avons dû dire adieu à Michel et Gilberte, moment très rempli d'émotions) en direction de l'embarcadère. Nous sommes arrivés à la réception pour faire valider nos tickets plus de 5 heures avant le départ du ferry mais déjà une énorme file de voiture attendait. Vu que nous étions comptés comme des passagers lambdas, nous avons dû attendre que le ferry arrive pour commencer à embarquer. Le bateau est arrivé à 13 heures alors qu'il devait partir à 13 heures. Nous nous sommes donc retrouvés en plein soleil devant le poste de douane comme dans un aéroport. Ayant des vélos et des charrettes nous avons été "gentiment" invités à passer les derniers. Après une heure et demi d'attente, Gégé commence à perdre patience et demande à une sécuritas si on pouvait faire entrer Gaspard afin qu'il soit au frais. La dame le fait entrer et Gégé nous dit de suivre Olivier avec nos vélos pour pouvoir passer. Après 10 minutes, Olivier arrive à entrer. Quant à nous, nous restons dans la petite cahute qui sert de poste. La sécuritas nous demande de ressortir mais nous refusons catégoriquement car tout le monde nous est passé devant et cela fait plus d'une heure que nous attendions. Nous nous situons donc à côté de la file pour les passagers et de ce fait, nous devons être contrôlé comme eux. Ce qui signifie que nous devons vider l'intégralité de nos charrettes. Nous espérions et croyions mal comprendre ce qu'elle nous racontait mais non. Gégé refuse en premier et tient tête à la sécuritas. Elle commence à s'énerver et la sécuritas va chercher la police. Mais les policiers ne veulent rien entendre. Ce qui faut savoir c'est nous avions en plus le sac des panneaux solaires(il pèse assez lourd) et Gégé n'est pas autorisé à porter plus de 5 kilos suite à son opération. Elle demande donc de faire revenir Olivier afin qu'il vienne chercher le sac, mais elle la sécuritas refuse à son tour. Voyant Gégé qui commence à quelque peu "s'énerver", je reprends le relais. Je porte le fameux sac pour le faire passer de l'autre côté du poste. Mais elle m'arrête et me demande d'ouvrir le sac, je lui réponds alors qu'il y a que des panneaux solaires. Elle ouvre le sac et à ma grande surprise il y avait une sacoche à l'intérieur (comment dire que le faible niveau de confiance que j'avais réussi à acquérir avec elle est redescendu aussitôt. Je referme le sac mais elle me demande de le rouvrir. Je lui rétorque "non, stop" et avec tout le courage et la bonitude que j'ai en moi, je lui dis "If you collaborate i will collaborate, if you don't collaborate i won't collaborate". S'en suis le vidage et le remplissage des charrettes après le poste. L'entée dans le ferry était un vrai calvaire, chaleur et pollution étaient au rendez-vous. Les déchets au bord de la route et les maisons abandonnées commencent à se faire de plus en plus présents. Quant aux axes routiers, ils sont très mal entretenus. Nous remarquons que ce pays à encore de la peine à sortir la tête de l'eau suite au "krach" de 2008 et à la crise sanitaire. En 2020, l'Italie a enregistré son pire PIB depuis 1945 (-8.9%). De plus sa dette qui était déjà colossale s'est encore accrue de 500 millions en une année (de 2019 à 2020). MON POINT DE VUE : L'Italie est un pays qui ne m'a jamais vraiment attiré. J'y avais déjà voyagé en 2015 et ça ne m'avait pas particulièrement plu. Nous avions visité Palerme en Sicile, ville polluée et pleine de déchets cela m'avait un peu "dégoûté" du pays si je puis dire. Je n'avais que 10 ans à l'époque mais c'est une chose qui m'avait particulièrement heurté. En bref, l'Italie peut être un joli pays mais le gouvernement devrait y investir plus d'argent afin de régler le plus gros soucis qui est selon moi, celui des détritus. Je pense sincèrement qu'en 2022, tous les pays faisant partis de l'UE doivent se donner les moyens d'introduire le tris collectif ainsi que le ramassage des déchets réguliers (bord de route, container pleins…). Je trouve ça presque aberrant pour un pays qui fait parti d'une des dix plus grandes puissances économiques mondiale que cela ne se fasse pas. Les infrastructures telles que les routes et les maisons abandonnées devraient être refaites ou détruites. J'en garde quand même un très bon souvenir pour son architecture tellement singulière et authentique; Vérone et son amphithéâtre romain, Padoue et sa cathédrale, pour finir Venise et sa place St-Marc. L'Italie a aussi une richesse gastronomique incroyable; les pâtes (ok pas incroyable), les pizzas, la polenta, le tiramisu (meilleur dessert au monde)… Enfin, sans eux on ne mangerait que du pain et de la fondue tous les jours :). Je pense que l'arrivée en Grèce est un moment qui va rester gravé dans ma mémoire longtemps (mais pas du bon côté). Nous arrivons aux alentours de 19:00 dans le port d'Igoumenitsa. Nous devons tout d'abord remonter les panneaux solaires que nous avions dû démonter pour l'embarquement dans le ferry. Puis nous parcourons nos premiers kilomètres en Grèce au crépuscule. Nous devons juste parcourir 5km afin de rejoindre le camping dans lequel nous allons camper. Le camping se situe sur un petit bras de mer (une sorte de petit marécage). Le montage des tentes se fera dans la nuit et à l'odeur de l'ANTIBRUM. En effet, une nuée de moustique nous attaquent et nous bouffent de partout. Suite à cela, nous allons déguster notre première et dernière moussaka du périple au restaurant du camping (nous en avons mangé aucune autre car nous dînions à chaque fois dans de petits troquets au bord de la route). Nous nous douchons et allons nous mettre sous la tente. Ce fût une de mes pires nuits de ma vie, impossible de dormir à cause de la chaleur (environ 30°). Nous passerons deux nuits là-bas au bord de la mer. J'attraperai mon premier coup de soleil (eh oui les UV passe à travers les parasols). La dernière nuit était LA pire nuit de ma vie, le coup de soleil mélangé à la chaleur ne m'a pas aidé à dormir. Le jour suivant nous dormions une femme allemande possédant un restaurant qui accueillent généreusement et gratuitement des campeur et des touristes. Le reste de la Grèce se fera dans les montagnes et le bord de mer. En soit, la Grèce ressemble à l'Italie; les routes dans un piteux état, des déchets partout, des maisons abandonnée et une chaleur encore plus intense qu'en Italie. Nous commençons à rencontrer un nouveau problème que nous avions pas auparavant : "Les Chiens". Nous utilisons pour la première fois notre ultra son parfois contre des molosses et quelquefois contre des petits caniches qui nous courent après. Nous nous arrêtions souvent pour manger au bord de la route dans de petits troquets proposant bcp de brochettes de viande pour le plaisir de Gégé qui n’en mange pas (souvlaki comme ils appellent ça). Les salades grecs étaient une des bases de notre alimentation, nous en recevions à chaque fois (parfois sans demander) au début du repas. C'était aussi le dernier pays où nous avions des hôtels réservé au préalable. Pour la Turquie, nous devrons nous débrouiller pour trouver un hôtel et faire usage des peu de mots de vocabulaire que nous savons. Nous avons quitté la Grèce pour la Turquie le 3 septembre. Mon endroit préféré était "Metsovo", ce village perché à 1'160m d'altitude avec une magnifique architecture (de vielles maisons en pierre et en bois). C'est le première fois de la Grèce (et du voyage que je sortais mon pull) car il y faisait assez frais et la pluie était présente. Le lendemain nous avons gravis un magnifique col avec des piste de skis (s'il vous plaît…). Au sommet, nous voyions au loin Metsovo totalement implanté dans la montagne. MON POINT DE VUE : La Grèce n'est pas un pays limitrophe à l'Italie, pourtant elle y ressemble bcp surtout l'aspect des détritus et de l'entretien des axes routiers. De ce fait, mon point de vue sera quasiment le même à ce sujet là. Il y faisait toujours des températures extrêmement chaude. Malheureusement au niveau gustatif, nous avons pas eu la chance de goûter énormément de choses. J'en garde quand même un bon souvenir car c'est un pays que je n'avais encore jamais visité (les Crausaz non plus) donc nous étions totalement dans l'inconnu avec une certaine excitation. J'y ai découvert de nombreux anciens monuments et la deuxième plus grande ville du pays (Thessalonique). Le grec pour moi a plus aucun secret, je sais le lire (mais je ne comprends ce que je lis =) )! Τα λεμε !
Masaya à vélo bambou
Olivier - Géraldine - Amalia - Esteban - Gaspard

Le journal de Ludovic

Départ:

Le jour tant attendu et tant redouté à la fois est arrivé. Je suis

partagé entre deux émotions différentes : la tristesse et

l'excitation. La tristesse de quitter ma famille, ma maison, mes

habitudes et l'excitation de découvrir de nouvelles cultures,

nouveaux paysages et de tester ce vélo quand même! Ca peut

paraître bizarre, mais le matin du départ se passe comme tous

les matins que j'ai déjà vécu auparavant, à un détail près: c'est

la dernière fois que je dormais dans mon lit adoré. Je me suis

réveillé, j'ai défait mon lit, pris les dernières affaires qui me

restaient à prendre et je suis descendu prendre mon déj'. On est

parti de chez moi aux alentours de 9:30. Une fois arrivé chez les

Crausaz, nous les avons aidé à finir de ranger leurs affaires

dans les charrettes. J'ai enfin pris place sur le vélo qui va

m'accompagner pendant tout ce voyage. Sandra et leurs enfants

(des amis très proches de notre famille) sont venus me voir

partir ça m'a fait très plaisir. Sans le savoir, mes parents ont

réussi à faire venir mon oncle et ma marraine de Genève !

C'était une super surprise !!

Les vélos sont chargés, les batteries sont branchées et le temps

des adieux est de mise. Mes très chers parents, Alec (mon frère

de cœur), Benjamin (mon frère), Bastien (mon meilleur ami

d'enfance) ainsi que son frère Luca, Marine (ma sœur chérie),

Sandra (ma 2e maman), mon oncle et toute sa famille étaient

présents. Le moment où les larmes ont le plus coulé, était quand

j'ai dû dire adieux à mes parents…

Bon, on se ressaisit, on monte sur nos vélos et cette fois c'est le

départ pour l'aventure avec un grand "A"…

Les quatre jours en Suisse se passent bien, je suis motivé et je me suis un peu près remis du départ. Il y a encore pas trop de "dépaysement" si vous voyez ce que je veux dire :). Avant l'ascension du col du Simplon, nous avons dormi dans un hôtel à Brigue avec les parents à Olivier. Problème de réservation de chambre du coté de l'hôtel ce qui fait que moi, Esteban, Amalia, Michel et Gilles (un ami très proche à Olivier qui nous rejoint à Sion pour initialement un jour mais qui en a fait cinq avec nous) nous nous retrouvons dans un dortoir. Le matin nous partons pour LA fameuse ascension du Simplon. Pas très très agréable… Puis arrivé dans le petit village de Varzo en Italie où nous dormirons chez Magali. Mais un téléphone reçu par Oliver allait tout changer les plans… Ah, l'Italie ; la dolce vita, la gastronomie italienne, le parlé avec les mains (beaucoup de clichés me direz-vous, mais c'est exactement ce qui résume l'Italie :) )… Pleins de choses qui font rêver les amoureux des pizzas et des "pastas". Bref, retour à ce fameux coup de téléphone reçu par Olivier, c'était l'hôtel qui nous annonçait que J'AVAIS oublié mon ordi et mon Ipad dans le dortoir… Heum, comment dire que je n'avais même pas remarqué. En plus de ça, Amalia a oublié sa belle paire de Converse toute neuve:), bref un vrai calvaire. Nous avons parcouru toute l'Italie accompagner du papa de Géraldine. Rouler devant lui était quelque peu strict. Le lit au carré, les départements 1,2,3 et 4 étaient de mise. Mais c'était quand même très agréable de voyager avec Michel, surtout avec ces expressions de bon glanois. Celle qui m'a le plus "interpellée" dirais-je, était le "va caquer aux plantages" qu'il a crié à un italien franc fou qui avait frappé le drapeau à Amalia (cette dispute à par ailleurs failli finir en bagarre). La météo y était toujours très chaude (plein mois de Juillet, c'est logique bobet des îles), peut-être mais ceux qui le savent, je déteste le chaud. L'herbe était brûlé quasiment partout, nous avons pas vu beaucoup de verdure à part après la frontière. Je pense que les italiens devaient nous prendre pour fous. Car nous étions les seuls à sortir en plein cagnard au milieu de l'après-midi. Les villages et les villes que nous traversions, paraissait tous abandonnés. Les volets et les petits magasins fermés, personnes dans les rues et personnes sur la route, c'était presque apocalyptique. Ce que nous savions pas, c'est que les italiens vivent entre 8:00 et 13:00 et ensuite de 17:00 et 21:00 (eh oui, la sieste est une chose primordiale). Le moment le plus mémorable et éprouvant était celui de l'entrée dans le ferry pour arriver en Grèce. Nous partons le matin du camping tout joyeux (ou presque vu que nous avons dû dire adieu à Michel et Gilberte, moment très rempli d'émotions) en direction de l'embarcadère. Nous sommes arrivés à la réception pour faire valider nos tickets plus de 5 heures avant le départ du ferry mais déjà une énorme file de voiture attendait. Vu que nous étions comptés comme des passagers lambdas, nous avons dû attendre que le ferry arrive pour commencer à embarquer. Le bateau est arrivé à 13 heures alors qu'il devait partir à 13 heures. Nous nous sommes donc retrouvés en plein soleil devant le poste de douane comme dans un aéroport. Ayant des vélos et des charrettes nous avons été "gentiment" invités à passer les derniers. Après une heure et demi d'attente, Gégé commence à perdre patience et demande à une sécuritas si on pouvait faire entrer Gaspard afin qu'il soit au frais. La dame le fait entrer et Gégé nous dit de suivre Olivier avec nos vélos pour pouvoir passer. Après 10 minutes, Olivier arrive à entrer. Quant à nous, nous restons dans la petite cahute qui sert de poste. La sécuritas nous demande de ressortir mais nous refusons catégoriquement car tout le monde nous est passé devant et cela fait plus d'une heure que nous attendions. Nous nous situons donc à côté de la file pour les passagers et de ce fait, nous devons être contrôlé comme eux. Ce qui signifie que nous devons vider l'intégralité de nos charrettes. Nous espérions et croyions mal comprendre ce qu'elle nous racontait mais non. Gégé refuse en premier et tient tête à la sécuritas. Elle commence à s'énerver et la sécuritas va chercher la police. Mais les policiers ne veulent rien entendre. Ce qui faut savoir c'est nous avions en plus le sac des panneaux solaires(il pèse assez lourd) et Gégé n'est pas autorisé à porter plus de 5 kilos suite à son opération. Elle demande donc de faire revenir Olivier afin qu'il vienne chercher le sac, mais elle la sécuritas refuse à son tour. Voyant Gégé qui commence à quelque peu "s'énerver", je reprends le relais. Je porte le fameux sac pour le faire passer de l'autre côté du poste. Mais elle m'arrête et me demande d'ouvrir le sac, je lui réponds alors qu'il y a que des panneaux solaires. Elle ouvre le sac et à ma grande surprise il y avait une sacoche à l'intérieur (comment dire que le faible niveau de confiance que j'avais réussi à acquérir avec elle est redescendu aussitôt. Je referme le sac mais elle me demande de le rouvrir. Je lui rétorque "non, stop" et avec tout le courage et la bonitude que j'ai en moi, je lui dis "If you collaborate i will collaborate, if you don't collaborate i won't collaborate". S'en suis le vidage et le remplissage des charrettes après le poste. L'entée dans le ferry était un vrai calvaire, chaleur et pollution étaient au rendez- vous. Les déchets au bord de la route et les maisons abandonnées commencent à se faire de plus en plus présents. Quant aux axes routiers, ils sont très mal entretenus. Nous remarquons que ce pays à encore de la peine à sortir la tête de l'eau suite au "krach" de 2008 et à la crise sanitaire. En 2020, l'Italie a enregistré son pire PIB depuis 1945 (-8.9%). De plus sa dette qui était déjà colossale s'est encore accrue de 500 millions en une année (de 2019 à 2020). MON POINT DE VUE : L'Italie est un pays qui ne m'a jamais vraiment attiré. J'y avais déjà voyagé en 2015 et ça ne m'avait pas particulièrement plu. Nous avions visité Palerme en Sicile, ville polluée et pleine de déchets cela m'avait un peu "dégoûté" du pays si je puis dire. Je n'avais que 10 ans à l'époque mais c'est une chose qui m'avait particulièrement heurté. En bref, l'Italie peut être un joli pays mais le gouvernement devrait y investir plus d'argent afin de régler le plus gros soucis qui est selon moi, celui des détritus. Je pense sincèrement qu'en 2022, tous les pays faisant partis de l'UE doivent se donner les moyens d'introduire le tris collectif ainsi que le ramassage des déchets réguliers (bord de route, container pleins…). Je trouve ça presque aberrant pour un pays qui fait parti d'une des dix plus grandes puissances économiques mondiale que cela ne se fasse pas. Les infrastructures telles que les routes et les maisons abandonnées devraient être refaites ou détruites. J'en garde quand même un très bon souvenir pour son architecture tellement singulière et authentique; Vérone et son amphithéâtre romain, Padoue et sa cathédrale, pour finir Venise et sa place St-Marc. L'Italie a aussi une richesse gastronomique incroyable; les pâtes (ok pas incroyable), les pizzas, la polenta, le tiramisu (meilleur dessert au monde)… Enfin, sans eux on ne mangerait que du pain et de la fondue tous les jours :). Je pense que l'arrivée en Grèce est un moment qui va rester gravé dans ma mémoire longtemps (mais pas du bon côté). Nous arrivons aux alentours de 19:00 dans le port d'Igoumenitsa. Nous devons tout d'abord remonter les panneaux solaires que nous avions dû démonter pour l'embarquement dans le ferry. Puis nous parcourons nos premiers kilomètres en Grèce au crépuscule. Nous devons juste parcourir 5km afin de rejoindre le camping dans lequel nous allons camper. Le camping se situe sur un petit bras de mer (une sorte de petit marécage). Le montage des tentes se fera dans la nuit et à l'odeur de l'ANTIBRUM. En effet, une nuée de moustique nous attaquent et nous bouffent de partout. Suite à cela, nous allons déguster notre première et dernière moussaka du périple au restaurant du camping (nous en avons mangé aucune autre car nous dînions à chaque fois dans de petits troquets au bord de la route). Nous nous douchons et allons nous mettre sous la tente. Ce fût une de mes pires nuits de ma vie, impossible de dormir à cause de la chaleur (environ 30°). Nous passerons deux nuits là-bas au bord de la mer. J'attraperai mon premier coup de soleil (eh oui les UV passe à travers les parasols). La dernière nuit était LA pire nuit de ma vie, le coup de soleil mélangé à la chaleur ne m'a pas aidé à dormir. Le jour suivant nous dormions une femme allemande possédant un restaurant qui accueillent généreusement et gratuitement des campeur et des touristes. Le reste de la Grèce se fera dans les montagnes et le bord de mer. En soit, la Grèce ressemble à l'Italie; les routes dans un piteux état, des déchets partout, des maisons abandonnée et une chaleur encore plus intense qu'en Italie. Nous commençons à rencontrer un nouveau problème que nous avions pas auparavant : "Les Chiens". Nous utilisons pour la première fois notre ultra son parfois contre des molosses et quelquefois contre des petits caniches qui nous courent après. Nous nous arrêtions souvent pour manger au bord de la route dans de petits troquets proposant bcp de brochettes de viande pour le plaisir de Gégé qui n’en mange pas (souvlaki comme ils appellent ça). Les salades grecs étaient une des bases de notre alimentation, nous en recevions à chaque fois (parfois sans demander) au début du repas. C'était aussi le dernier pays où nous avions des hôtels réservé au préalable. Pour la Turquie, nous devrons nous débrouiller pour trouver un hôtel et faire usage des peu de mots de vocabulaire que nous savons. Nous avons quitté la Grèce pour la Turquie le 3 septembre. Mon endroit préféré était "Metsovo", ce village perché à 1'160m d'altitude avec une magnifique architecture (de vielles maisons en pierre et en bois). C'est le première fois de la Grèce (et du voyage que je sortais mon pull) car il y faisait assez frais et la pluie était présente. Le lendemain nous avons gravis un magnifique col avec des piste de skis (s'il vous plaît…). Au sommet, nous voyions au loin Metsovo totalement implanté dans la montagne. MON POINT DE VUE : La Grèce n'est pas un pays limitrophe à l'Italie, pourtant elle y ressemble bcp surtout l'aspect des détritus et de l'entretien des axes routiers. De ce fait, mon point de vue sera quasiment le même à ce sujet là. Il y faisait toujours des températures extrêmement chaude. Malheureusement au niveau gustatif, nous avons pas eu la chance de goûter énormément de choses. J'en garde quand même un bon souvenir car c'est un pays que je n'avais encore jamais visité (les Crausaz non plus) donc nous étions totalement dans l'inconnu avec une certaine excitation. J'y ai découvert de nombreux anciens monuments et la deuxième plus grande ville du pays (Thessalonique). Le grec pour moi a plus aucun secret, je sais le lire (mais je ne comprends ce que je lis =) )! Τα λεμε !