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De Londres à Paris
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Prendre conscience de ce que l’on a et en profiter pleinement...  
Départ de Londres -  Liphook Le paquet que nous avions envoyé depuis Bangkok n’étant pas arrivé, nous filons nous équiper de nouveaux casques et achetons également des cadenas. Pour le reste du matériel dont nous ne disposons plus, nous ferons sans, en sachant que nous roulerons dans des contrées où l’on peut trouver une solution bien plus facilement qu’auparavant. Le départ de Londres se fait en empruntant des pistes cyclables. Aucun problème de sécurité, ça c’est l’avantage. Par contre, c’est très peu “roulant” : beaucoup d’accros sur la route, de passages serrés (on ne peut pas tout avoir). Nous arrivons rapidement dans les campagnes alentours. Certains portiques de la voie verte nous donnent de gros efforts de manipulation de nos engins. Nous devons découpler les vélos, les porter, les tourner...Même pour un vélo simple sans bagage ce n’est pas aisé ! (Mais qu’est-ce qui est passé par la tête des concepteurs ?) Un peu plus qu’à mi-chemin entre Londres et Portsmouth, nous nous arrêtons chez Jonathan et Kirsty, 2 Warmshowers qui nous ouvrent leur maison. Nous passons la soirée à discuter de la Chine (dont est originaire Jonathan). Le lendemain, Kirsty nous montre son atelier qui jouxte leur maison. Elle est tapissière et nous présente ses travaux en cours, nous explique comment elle procède, trop trop bien ! Liphook - Portsmouth - Saint-Malo Voici déjà la dernière journée à rouler en Angleterre. Nous quittons le petit coin de paradis de Jonathan et Kirsty, perdu dans la forêt, pour rejoindre Portsmouth. Lorsque nous traversons les petits villages, nous observons qu’ils possèdent quasi tous un pub en activité où sont servies plusieurs variétés de bières (au grand plaisir d’Olive). En sachant que par chez nous de plus en plus d’établissements de village ferment pour cause de rentabilité on se demande comment ils font pour tourner dans des coins comme ça. Une fois que nous arrivons à Portsmouth, nous patientons le reste de l’après-midi dans une place de jeux en attendant que nous puissions rejoindre le ferry qui nous amènera en France. L’heure arrivée, nous embarquons dans cet immense ferry en même temps que les camions, voitures et autres cyclistes largement plus légers que nous. Le ferry est vraiment grand. Les cabines très confortables et propres, avec la douche et les toilettes. Nous sortons sur le pont au coucher du soleil, avant d’aller nous coucher nous aussi. Olive a un peu de mal les premières heures avec la houle mais tout se stabilise par la suite. Saint-Malo - Dinan Nous débarquons du ferry vers les 8h du matin (7h pour nous, dernier décalage horaire). Nous prenons la matinée pour parcourir les rues de Saint-Malo, trouver une boulangerie et nous nous dirigeons vers le bord de mer où nous passons un joli moment avant de rejoindre l’intérieur des terres. Arrivés à Dinan, nous débarquons chez Paul, patron de l’agence Yunnan Roads, avec qui nous avons réalisé notre parcours en Chine. Paul nous a gentiment proposé de nous héberger lors de notre passage. Nous passons un chouette moment avec lui, sa femme et leur fils Noah. Dinan est une jolie ville. Nous déambulons à pied dans ses rues et ses remparts. Dinan - Rennes C’est le long du canal que nous poursuivons notre route. A peine partis de Dinan, arrivés à la 1ère écluse, nous rencontrons Olivier, responsble du lieu. Il observe nos vélos, nous demande d’où on vient et nous invite à boire un café. Nous échangeons avec lui et Yohan sur le travail des écluses et de l’entretien du canal. Un super moment de rencontre comme on les aime. Olivier nous parle des ragondins, Yohan emmène les enfants pour ouvrir l’écluse et leur donne un cours en plein air sur le fonctionnement de ces “ascenseurs à bateaux”. Le 90% de l’étape du jour se fait au bord du canal, sur le chemin de halage, très agréable. Nous y faisons de chouettes rencontres. Puis, nous quittons le canal à Betton pour rejoindre Noyal-sur-Vilaine. Comme nous avions dû changer d’itinéraire (suite à l’impossibilité d’avoir un visa chinois de 3 mois), nous avions décidé de passer par Rennes pour retrouver Fabrice, Tiphaine et Capucine. (Durant notre tour du monde d’il y a 10 ans, nous avions partagé un bout de route avec Fabrice et Sylvain à plusieurs endroits de la planète puis ils étaient venus vivre quelques mois chez nous afin de passer l’hiver et renflouer leurs caisses). Passer par chez Fabrice est pour nous un joli clin d’oeil à ce voyage à vélo. Nous passerons chez Sylvain, à Die, en septembre, pour la fête du vélo. Tiphaine, Fabrice et Capucine viennent à notre rencontre un peu avant l’arrivée (un tout petit peu même... la sieste de Capucine a bien duré). Quel plaisir de les voir venir avec leur tandem Pino et leur charrette. Un vrai moment de joie et de retrouvailles. Nous passons la semaine chez eux. Avant de partir dans notre voyage, nous avions logé (en tant que Warmshowers) Valérie, Alexys et Boyd qui partaient pour un périple de 2 ans. Un trio incroyable, qui voyageait à très petite vitesse (4 à 8 km/h de moyenne) sur des vélos couchés. C’est qu’il faut tirer tout ce poids (Boyd pesant 50 kg à lui tout seul) ! Ils tiraient quasiment le même poids que nous mais sans assistance électrique... Olivier leur avait alors présenté le fonctionnement et une fois qu’ils ont atteint l’Amérique du Nord, ils se sont équipés d’une assistance. Tout ça pour dire que nous avons gardé contact et qu’il s’avère qu’ils sont là, à Rennes, lors de notre passage. Ni une, ni deux, on les invite pour un souper. On est content de les retrouver mais c’est avec tristesse que nous ne voyons pas débarquer Boyd. Il s’en est allé il y a 5 jours, après avoir vécu toutes ces aventures. Leur site ici. Puis nous invitons une famille qui est partie 5 jours avant nous l’an passé pour presque le même tracé. Nous les aurons suivis un bon bout de temps en Amérique du Sud, sans le savoir. C’est les autres rencontres que nous avions faites qui nous en parlaient. Nous nous sommes manqués de peu à Salta. Ayant appris qu’ils vivaient proche de Rennes, nous les contactons et la rencontre peut avoir lieu. Après tous ces bons moments passés avec Tiphaine, Fabrice et Capucine, nous reprenons la route et nous nous dirigeons vers le nord pour rejoindre le Mont-saint-Michel (où nous rencontrons la famille Galley !) puis nous nous dirigeons vers l’Est. Rennes- Le Mont-st-Michel - Paris Nous dormons en général sous tente et parfois chez des hôtes de cyclistes voyageurs. Nous faisons à nouveau une belle rencontre (qui se mérite parce qu’il faut les trouver !) avec Ginette et Alain, tous 2 Warmshowers par l’idée de leur fils. Bien que leurs petits-enfants soient en vacances au moment de notre passage, ils nous accueillent les bras ouverts dans leur magnifique moulin qu’ils ont retapé. Une vraie maison à la Pablo Neruda ! On se délecte des histoires qui se sont passées sur le lieu autant que de la vie de Ginette et Alain. Nous nous y sentons tellement bien que nous prolongeons notre séjour d’une nuit. Amalia et Esteban peuvent profiter de jouer dans un endroit magique avec la petite Jade, Marguerite et Arsène. Un bel endroit chaleureux et vivant. Nous suivons la voie verte (Véloscénie) et notre avis est partagé concernant ce chemin. Certes, nous nous retrouvons en pleine nature et aucun danger de véhicules n’est présent. Cependant, nous sommes tellement en “voie verte” que nous ne voyons rien de la région. Nous ne traversons pas les villages et la plupart du temps, les arbres et les haies au bord de la voie nous coupent toute vision. On se sent alors très isolés et nous avons l’impression de “passer” à côté de la vie d’ici. A Chartres, nous logeons dans la famille de Florence et Patrice. A nouveau, les enfants peuvent jouer avec Emmanuel et Camille cette fois. Esteban retrouve des Playmobils et s’y donne à coeur joie. Nous y restons également 2 nuits. Le soir avant le départ, Florence et Patrice nous emmènent en ville de Chartres où nous découvrons les lumières sur la cathédrale et les bâtiments principaux de la ville. Une mise en scène d’une qualité impressionnante. Nous assistons au spectacle gratuit en plus, et les enfants sont aussi émerveillés. Nous traversons la forêt de Rambouillet pour atteindre Versailles, puis Paris. Nous y sommes durant la fête nationale. Avec notre retour en Europe, nous retrouvons nos habitudes alimentaires et du bio à toutes les sauces. Bien que les Occidentaux soient plus réservés, les rencontres ne sont pas moins riches. Aucune barrière de la langue, ça aide aussi à entrer en contact. On se délecte des histoires des autres. Bien que nous ayons préparé le retour avec différents projets, le stress commence parfois à nous gagner. J’avais vécu difficilement le retour il y a 10 ans et j’ai donc voulu mieux le préparer. Ça ne va pas de soi de reprendre une vie après une aventure (en tous cas pour nous). Vivre intensément chaque jour, parfois en mode survie, en mode découverte et sans aucune routine, où tous les sens sont activés au maximum contraste quelque peu avec le mode de vie sédentaire. Parfois, en roulant, je repense à certains défis que nous avons traversés, certains moments que nous avons vécus, et une larme coule sur ma joue. Larme de joie d’avoir vécu ces moments si intensément, larme de reconnaissance et larme de tristesse de devoir quitter ce mode de vie (en tous cas provisoirement). Il faut donc une période d’adaptation que nous pouvons déjà débuter ici en France. On doit faire en quelque sorte le deuil de ce projet qui se termine, pour laisser la place à d’autres qui se profilent (ça, même si c’est vrai, c’est ce qu’on se dit pour se motiver).
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