En route vers le Machu Picchu

Retour "Pérou"

Départ de Cachora, petit village des Andes, avec deux arrieros (personnes responsables des mules) et 5 de leurs bêtes qui portent la nourriture et le matériel de camping. Douce pente pour débuter la randonnée (profitons-en) et changement de flan de montagne. Nous avons dîner à 3'000 m d'altitude avant d'attaquer la descente qui nous a menés au bord du rio Apurimac, à 1'500 m d'altitude. Campement au bord du rio, baignade et préparation du feu et du souper (soupe d'asperges, pâtes sauce tomate et oignons).  

Une fois le rio traversé, il a fallu attaquer une forte pente. Etant donné les grandes chaleurs, nous nous sommes mis en short... mais pour très peu de temps. De petits moustiques très voraces nous ont dévorés en très peu de temps. Ces moustiques n'ont rien à voir avec les moustiques suisses, leurs piqûres démangent fortement et peuvent provoquer des enflures... retour au pantalon!
Puis, suite de la montée jusqu'au sommet. Il ne nous restait alors plus qu'une heure de marche à flan de montagne pour accéder à de petites terrasses en contrebas du site. Ces terrasses, anciennement cultivées par les Incas, viennent d'être découvertes. 
Ensuite, nous avons repris la montée durant 45 minutes pour atteindre le site principal où nous avons pu établir notre campement. Préparation du souper (soupe aux champignons, riz) après avoir vu le coucher du soleil sur le site.  

Parmi les hauts lieux de la civilisation inca, deux d'entre eux ne furent jamais découverts par les Espagnols. Le Machu Picchu est devenu très célèbre, ce qui n'est pas le cas de Choquequirau (berceau de l'or en quechua).
Très peu de touristes s'y rendent , il n'est accessible qu'avec 2 jours de marche, aucune route carrossable y conduit. 
Le site, perché à 3'000 m d'altitude est magnifique, bien que seulement 30 % des ruines soient dégagées de la végétation. 
Nous avons pu observer des temples, des sanctuaires, des bains, des maisons de prêtres... et tout cela entouré de la forêt amazonienne. Même un condor a pris son envol lorsque nous visitions le site.  
Ce sanctuaire était sans aucun doute un lieu très important, un des plus grands, voir le plus grand du Pérou, de par son étendue. 

Visite du site le matin, et départ tardif, vers 14 h, pour un peu de montée. Une fois au sommet, descente sur l'autre flan de la montagne. Nous avons campé à mi-chemin entre le sommet et le rio, sur de petites terrasses incas. Sur le chemin, nous avons pu observer de très belles fleurs (dont la siete colores) et sentir des odeurs très agréables de végétaux. 

Nous avons commencé par rejoindre le rio au bas de la montagne. Nous en avons profité pour faire une petite baignade dans l'eau fraîche et nous laver. Nous avons continué notre chemin en remontant tout ce que nous avions descendu, mais sur la montagne d'en face, 2 h de montée avec 1'500 m de dénivellation puis campement auprès d'une très jolie maison isolée. 
Préparation du souper: nos deux arrieros, Kleber et Enrique nous maintiennent toujours bien le feu (de vrais ventilateurs, surtout Kleber) et acceptent volontiers tout ce que nous cuisinons. 
La phrase-réponse du trek:
- Kleber, quieres cafe o mate ?
- Gracias !

Nous nous sommes levés un peu plus vite que d'habitude et avons pris la direction du col, 3 h 30 de montée dans la boue. Les mules ont pris un départ rapide mais peinent au bout de 2h. Kleber et Enrique ont un peu de mal à les faire avancer malgré la répétition fréquente de l'expression magique :Mula, mula !
Une fois au sommet, vue magnifique sur les montagnes, les vallées, les rios et les glaciers. Nous sommes arrivés un peu plus tard dans un joli petit village, Yanama où nous avons établi notre campement sur une très belle place. Nous essayons d'acheter des oeufs au village, nous en désirons 20... on en trouve...6.

Nous avons suivi le cours d'un rio, puis changé de vallée pour atteindre un village se trouvant bien plus bas que les autres, La Playa. Depuis cet endroit, nous avons rencontré d'autres touristes qui faisaient des treks de 2 jours. Nous avons donc senti que nous rejoignions gentiment des endroits plus fréquentés. De plus, un chemin carrossable mène à ce village. 

Depuis La Playa, nos deux arrieros et leurs mules nous ont laissés. Nous avons poursuivi notre aventure en montant dans un camion pour rejoindre un autre village, Santa Teresa. De là, nous avons emprunté une tarabita (souvenez-vous, nous en parlions sur les pages de la région de Baños en Equateur) pour traverser la rivière. Nous avons poursuivi jusqu'à Hydro afin de prendre le train qui allait nous emmener au village qui se trouve au pied du Machu Picchu, Aguas Calientes. Nous nous sommes dirigés vers le pied de la montagne pour établir notre campement à Puente Ruinas. 
De notre campement, nous pouvions voir quelques ruines vers le sommet et la montagne Huayna Picchu... je me rendais compte que la réalisation du rêve était tout proche...

Nous nous sommes levés à 4h du matin afin de gravir les 500 m de différence d'altitude en cheminant sur des marches de pierres. Nous étions conscients que le nombre de visiteurs allait être tout différent qu'à Choquequirau. En partant très tôt, nous souhaitions nous trouver seuls sur le site pendant un instant. 
Arrivés aux portes du site, tout était encore fermé. Nous savions que l'ouverture n'était qu'à 6h. Sitôt arrivé, le personnel nous a gentiment laissés passer avant l'heure, en nous confirmant bien que nous étions les premiers.
Nous sommes entrés dans la citadelle. Les yeux grands ouverts et le coeur battant, cette fois on y était ! La cité s'est montrée splendide. Le rêve se réalisait. Elle nous est apparue entourée de brume mais bien visible. Nous sommes montés immédiatement vers un endroit appelé le mirador afin de l'observer le mieux possible, vierge de l'envahissement des touristes. Quelques lamas broutaient sur des terrasses. Puis, après une vingtaine de minutes, la brume, montée du fond de la vallée, s'est refermée sur la citadelle et les premiers touristes sont arrivés. 
Après ces jours inoubliables de marche, nous avons été récompensés en profitant un moment du Machu Picchu, à son état brut et pour nous-seuls. Quelle beauté, cette atmosphère d'un matin brumeux rendait cette cité tellement mystérieuse et merveilleuse. Tous nos efforts ont bien été récompensés et le rêve s'est sublimement réalisé.